Une fois de plus, Samuel Eto’o veut séduire certains binationaux très prometteurs. L’équipe nationale de football du Cameroun pourrait bientôt accueillir de nouveaux joueurs binationaux. La Fécafoot a établi une liste de jeunes talents aux origines camerounaises susceptibles d’être appelés prochainement par le sélectionneur national Marc Brys. De source crédible, Samuel Eto’o vient de rencontrer quatre binationaux afin de les convaincre de rejoindre les Lions indomptables. Avec en ligne de mire, la préparation pour la Coupe du monde 2026 et la CAN 2025.
Soucieux donc de renforcer l’effectif des Lions et créer une saine concurrence, Samuel Eto’o a rencontré les parents de Mathis Amougou, le jeune milieu offensif de l’As Saint Etienne. Né d’un père camerounais et d’une mère française, le 18 janvier 2006, au Blanc-Mesnil, en région parisienne, il est déjà un élément clé des équipes de jeunes en France. Titulaire depuis le début de la saison avec Saint Etienne en Ligue 1, la tâche pour le convaincre de rejoindre les Lions s’annonce compliquée.
Sur ce dossier, Samuel Eto’o devrait se montrer très persuasif. Avec la mondialisation et la migration des populations, certains joueurs se sentent obligés de choisir entre deux pays, ce qui revient aussi à choisir entre deux parents, deux côtés de la famille et deux cultures.

Le président de la Fecafoot a ensuite rencontré Valentin Atangana Edoa (19 ans) et son agent. Le talentueux milieu de terrain du Stade de Reims ne serait pas fermé à l’idée de rejoindre son pays de naissance. Né au Cameroun le 25 août 2005, de parents camerounais, Valentin Atangana est arrivé très jeune en France. Formé au stade de Reims dès les moins de 11 ans, il devient vite le capitaine dans les catégories jeunes.
Après des débuts avec la réserve en National 2, il signe son premier contrat professionnel en 2022, à 17 ans. Convaincre l’international U17 français de changer de nationalité sportive ne sera pas une mince affaire, lui qui est devenu titulaire avec l’équipe première de Reims, en Ligue 1.
Les troisième et quatrième binationaux rencontrés par le président de l’instance faitière du football camerounais, dans un restaurant parisien, sont Jean-Mattéo Bahoya et Éric Junior Dina Ébimbé, celui-ci a passé ses dernières vacances à Yaoundé. Les deux milieux offensifs polyvalents à l’Eintracht Francfort demandent un temps de réflexion. Ce n’est pas la première fois que Samuel Eto’o rencontre Dina Ebimbé, qui se montre toujours aussi hésitant, dans le choix définitif de sa carrière internationale.
Le choix du cœur
La binationalité permet à de nombreux footballeurs de choisir jusqu’au dernier moment les couleurs nationales qu’ils veulent défendre voire de changer d’avis en cours de route. Entre les longues hésitations, les choix opportunistes ou les décisions prises par intérêt personnel, on peut légitimement s’interroger sur le degré de sincérité de certains footballeurs. On n’en vient à souhaiter que Dina Ebimbé qui aura 24 ans le 21 novembre 2024, fasse le choix du cœur en rejoignant les Lions. Au vu de la très forte concurrence chez les Bleus à son poste, il lui sera très difficile de s’y faire une place, à moyen ou à long terme.
Dans le foot, le sujet des joueurs ayant une double nationalité déchaîne parfois les passions. Dans la famille de Jean-Mattéo Bahoya, né le 7 mai 2005 en France d’un père camerounais et d‘une mère française, l’on est divisé quant au choix définitif de sa nationalité sportive. Malgré cette pression familiale, à la fin, c’est le joueur qui choisit. Porter le maillot de la sélection nationale ne peut pas être seulement un choix sportif, c’est également un choix de vie.
Les choses sont claires dans l’esprit de Samuel Eto’o. Il faut régénérer les Lions en y apportant la jeunesse et surtout la qualité à une équipe vieillissante (Christian Bassagog, Ngadeu Ngadjui, Zambo Anguissa et Vincent Aboubakar). L’autre gros problème sera de convaincre le sélectionneur Marc Brys qui ne veut pas d’influence dans le choix de ses joueurs.