Cédric Doumbè a été expéditif. Il n’en fallait pas beaucoup pour que la romance reprenne. Un crochet du gauche, suivi d’un enchaînement de frappes imparables, et l’affaire était dans le sac. Entré dans l’Accor Arena avec un aspirateur, pour effacer l’épisode de l’écharde qui lui avait fait tant de mal le 7 mars dernier, Cédric Doumbè a retrouvé sa place dans le cœur du public en s’imposant par TKO au premier round face à Jaleed Willis. Un succès primordial pour sa carrière mais aussi pour son aura, qui demeure immense, selon Le Parisien.
Quelques minutes après sa victoire dès le premier round, « The Best » a expliqué son absence de communication avant l’événement. Mais quelle mouche avait piqué Cédric Doumbè avant son combat contre Jaleel Willis ? Souvent très offensif dans sa communication, à l’image de son attitude avant son précédent affrontement face à Baki, le combattant de 31 ans a, cette fois, été beaucoup plus discret avant de remonter dans la cage pour affronter Willis.

Anthony Pettis dans le viseur
« The Best » est revenu sur son attitude de ces derniers jours. « J’avais le seum, j’étais déçu, énervé, et vexé à la fois, a-t-il expliqué, en référence à sa défaite contre Baki. Je n’étais pas déçu du public qui me charriait parce que je suis un charrieur donc je ne vais pas me vexer si on me charrie. J’étais vexé envers tout le monde. Je me suis dit “avec tout ce que je fais pour le MMA, voilà comment les gens me remercient”.
Plus que le résultat brut face à Baki, c’est la manière qui avait agacé Doumbè : « Perdre d’une manière comme ça, ce n’est jamais agréable. On se dit qu’on n’a pas vraiment perdu mais d’un autre côté, il y a écrit que t’as perdu. Les gens se servent de ça pour te narguer. »
S’il a donc fait profil bas avant son combat contre Jaleel Willis, Cédric Doumbè a vite laissé parler son naturel, ce vendredi soir, après la victoire. Avec, déjà, la tête tournée vers son prochain rendez-vous face à Anthony Pettis, ex-champion de l’UFC. Celui-ci pourrait avoir lieu en Arabie saoudite en septembre, à Paris en novembre, ou à Lyon en décembre.
Pour moi, peu importe où ça se passera, a assuré Cédric Doumbè. À la base, c’était prévu en septembre, mais il a vu la patate du Cameroun et il s’est dit qu’il avait besoin de plus de temps pour se préparer (rires). Si c’est à Paris, il y aura encore plus de hype, encore plus de spectacle pour le public français, ce sera encore mieux. Mais on peut aussi le faire chez lui, aux États-Unis, je ferai la même préparation. » Avec, pour la première fois, un ancien champion de l’UFC dans le viseur.