Pouvez-vous nous présenter la compétition Baby Champion ?
Baby Champion c’est une compétition de Taekwondo qui est réservé exclusivement aux enfants. Initialement elle était réservée aux enfants de 3 à 12 ans, mais exceptionnellement pour cette 28e édition nous avons voulu intégrer les catégories cadets et juniors. Donc aujourd’hui on va jusqu’à l’âge de 16 ans. En effet, nous avons voulu sur Baby Champion soit une plateforme de détection des jeunes qui vont être sélectionnés pour faire partir des équipes nationales cadets et juniors en vue de prendre part aux prochaines compétitions internationales pour les jeunes, notamment les Jeux de la jeunesse, les Jeux scolaires et pourquoi pas les Jeux Olympiques de la jeunesse qui auront lieu à Dakar au Sénégal l’année prochaine. C’est pour cette raison que nous avons intégré cette catégorie-là.
Nous sommes particulièrement heureux parce que ça a amené un engouement et conduit à une grande participation des enfants. Nous avons enregistré plus de 530 enfants. C’est un record, nous n’avons jamais eu ce niveau de participation.
Pensez-vous que le développement du sport en général et du Taekwondo en particulier est sur la bonne voie au Gabon ?
J’ai envie de dire oui. Déjà parce qu’au niveau de l’AGATAMA, nous avons décidé de faire du Taekwondo de proximité, nous avons voulu vulgariser cette discipline à partir des enfants, des jeunes. Car les champions de demain ce sont les enfants d’aujourd’hui. Nous avons à cœur que ces enfants s’expriment, qu’ils se développent au moyen des combats. En participant à cette compétition Baby Champion cela va leur permettre de se développer, de s’aguerrir et devenir les champions que nous recherchons demain. Car il faut dire sur nous sommes en quête de ces futurs champions qui vont remplacer notre Antony Obam qui est notre icône en matière de Taekwondo, le seul médaillé que nous avons au Gabon depuis les Jeux Olympiques de 2012 à Londres. Donc depuis nous cherchons au sein de notre jeunesse ceux-là qui vont être nos futurs champions olympiques de demain.
Comment encouragez-vous les jeunes à participer à Baby Champion ?
Les enfants viennent à partir des coachs. Nous échangeons avec eux, nous communiquons avec les responsables de ligues et nous essayons de faire en sorte qu’ils nous accompagnent dans la participation effective de ces enfants. Il y a aussi la presse qui nous aide à passer des messages de vulgarisation de l’événement.
Quel suivi pour les jeunes talents détectés à Baby Champion ?
Baby Champion est une association. Nous mettons en place cette activité. Maintenant les institutions régaliennes que sont la Ligue et la Fédération gabonaise de Taekwondo ont à charge de prendre ces enfants, de les suivre et de les intégrer dans les équipes nationales pour qu’ils soient nos dignes ambassadeurs lors des compétitions internationales. Donc nous ne sommes qu’une plateforme de détection et quand ces enfants se sont dignement remarqués, quand ils deviennent champions, il appartient à la direction technique de la ligue, et ensuite à la direction technique nationale au niveau de la fédération de les approcher et de les intégrer et dans les équipes nationales.
Comptez-vous étendre cette compétition hors des frontières du Gabon ?
C’est notre ambition. Voir que des équipes étrangères, pourquoi pas de la sous-région, du Cameroun, du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Tchad … amènent des enfants équipes enfants viendraient participer à Baby Champion. Pour nous c’est un souhait, c’est un rêve. Et comme nous avons pour cette année accompagné par la FEGATAEKWONDO, nous espérons que cet accompagnement va se poursuivre si nous avons des équipes étrangères qui viennent, pour que la fête soit belle, pour qu’au niveau international l’on sache qu’il y a une compétition organisée au Gabon qui intègre des équipes nationales et internationales.
Quelles sont vos principales difficultés dans l’organisation de cette rencontre sportive ?
De prime abord, au niveau du comité d’organisation, la plupart des responsables des commissions sont des professionnels qui exercent leur activité professionnelle au quotidien. Donc ce n’est pas toujours évident d’avoir des professionnels qui sacrifient de leur temps pour se mettre au service de l’organisation. Ensuite l’accompagnement par les sponsors était timide. En effet à cause de l’activité politique cette année avec les élections présidentielles, nous avons reporté la compétition à cette période de fin d’année scolaire. Aussi, nous avons plus de 530 participants cette année. Nous attendions plus d’enfants que ça. Mais compte tenu du fait du calendrier scolaire avec les examens de fin d’année, les concours d’entrée dans les grandes écoles, plusieurs parents n’ont pas pu inscrire leurs enfants pour participer à Baby Champion 2025. Ce sont les principales difficultés que nous avons eues. Même si du point de vue logistique et accompagnement financier nous avions eu de grosses difficultés au départ, qui heureusement ont été résolues progressivement.
Rendus à la 28e édition de la compétition Baby Champion, quels sont vos ambitions pour les futures éditions ?
Nous souhaitons déjà que la compétition se pérennise. Nous sommes quand même à la 28 e édition. La première a eu lieu en 1995 avec huit équipes. Aujourd’hui nous sommes à plus d’une trentaine d’équipes, plus de 530 participants. Ça a fait du chemin.
Bien évidemment, l’organisation actuelle n’a rien à avoir avec les organisations précédentes, mais nous avons à cœur que les sociétés, les entreprises, les personnes de bonne volonté qui aiment le sport, qui aiment les enfants investissent dans l’organisation du Baby Champion pour le bien des enfants, pour que le Gabon devienne une nation de champions.