Quelques semaines après la Krystal cup où elle a ébloui le public de son talent, Madeleine Ndolo Matam se projette déjà dans l’avenir. L’haltérophile de 16 ans rêve d’un podium olympique lors des prochains Jeux olympiques à Los Angeles en 2028. Soutenue par ses parents, elle entend faire la fierté de son pays lors de ces Jeux.
J’envisage être championne olympique des prochains Jeux. Comme on commence toujours par les bases, si le ministère nous accorde d’aller au Championnat d’Afrique en novembre au Kenya, je promets faire la fierté de mon pays en étant championne. Si nous allons aussi au Championnat du monde en décembre, je promets aussi de monter sur le podium pour au moins faire partie des trois meilleurs dans ma catégorie,
se projette Madeleine Ndolo Matam.
Pour atteindre cet objectif, elle respecte un programme bien établi. Madeleine Ndolo Matam s’entraîne trois fois par semaine. Ses séances d’entrainement commencent par l’épreuve de l’arraché, après quelques minutes d’échauffements. Sa « salle d’entrainements », un espace aménagé dans un coin de la cour du domicile familial. La barre et les disques utilisés sont un don de la Ligue régionale d’haltérophilie du Centre. Un geste qui témoigne de l’ambition de cette ligue à accompagner les jeunes sportifs vers les sommets.
Sur la marche vers « son podium olympique », rien ne semble pouvoir arrêter la sportive. La jeune Madeleine Ndolo Matam s’entraîne avec la barre de 20kg, réservée aux hommes. Celle utilisée par les femmes (15k) ne répondant plus à ses ambitions olympiques. L’haltérophile excelle aussi dans les études. Le secret de cette double réussite, est une bonne préparation psychologique.
Depuis que la Ligue régionale m’a offert du matériel, c’est plus facile de m’entraîner. Je peux travailler à n’importe quelle heure. Ma véritable arme c’est mon mental. C’est dans la tête que tout se joue,
explique Ndolo.
Sur les traces de Hercules Matam
L’élève de terminale a hérité de ce que l’on pourrait aujourd’hui appeler « le syndrome de l’haltérophile » qui se transmet de génération en génération dans la famille. À 16 ans, la jeune athlète s’est distinguée aussi bien dans les compétitions nationales qu’internationales. Elle a remporté les éditions 2013 (35kg arraché et 42kg épaulé jeté) et 2015 de la Coupe du Cameroun (40 kg arraché et 55 kg épaulé jeté).
Deux ans plus tard, en 2017, Madeleine Ndolo Matam domine les Jeux Fenasco en levant la barre chargée à 5Okg (arraché) et à 60 kg (épaulé jeté). En 2023, elle a remporté trois compétitions dont les Dixiades organisées à Garoua : 62 kg à l’arraché et 82 kg à l’épaulé jeté. La même année, elle remporte la Krystal cup organisée par la Ligue régionale du Centre avec 65 kg à l’arraché et 82 kg à l’épaulé jeté. En 2024, c’est le même exploit. Elle remporte une fois de plus la Krystal cup (74 kg à l’arraché et 82 kg à l’épaulé jeté) et la Ligue régionale.
En compétition continentale, la moisson est également au rendez-vous. Lors de sa première sortie internationale au Maroc, à l’occasion du Championnat d’Afrique jeunes juniors, elle annonce les couleurs de sa future domination en terminant sur la deuxième marche du podium avec deux médailles de bronze. La déception de cette deuxième place lui a donné l’énergie nécessaire pour remporter le titre à l’édition suivante en Égypte en 2023. Elle a terminé cette campagne avec six médailles en or et une en argent.
Une fierté pour les fans de cette discipline qui a toujours fourni au Cameroun le plus de médailles pendant les sorties internationales. Au vu de ces performances, le rêve olympique pourrait devenir une réalité en 2028 dans « la cité des anges ». De quoi faire retomber la pression des Matam qui pèse sur ses épaules depuis 14 ans aujourd’hui.
Félicitations à toi ma petite ndolo devenue grande femme. Je vois vraiment le travail le papa qu’il a commencé depuis ton enfance . Va de l’avant