Les faits. Fernando Carro, en charge de la direction du Bayer 04 Leverkusen depuis 2018, peste contre le calendrier de la CAN en Côte d’Ivoire, ce qui est compréhensible, sachant que le club, leader de la Bundesliga, devra se passer des services de cinq joueurs clés, à savoir Amine Adli, Boniface, Tapsoba, Kossounou et Nathan Tella.
Il est inacceptable que la Coupe d’Afrique se déroule en plein milieu de la saison. Pour changer cela, j’entrerai en conflit avec la FIFA. Nous vérifions également s’il existe une possibilité légale de ne pas devoir libérer les joueurs.
A-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien Kölner Stadt-Anzeiger.
S’il s’est montré maladroit dans sa communication, Fernando Carro soulève néanmoins un sérieux problème dans le football moderne : le conflit d’intérêt entre les clubs européens et les sélections nationales.

Cette position de Leverkusen soulève une question cruciale dans le football moderne : le conflit d’intérêts entre les clubs et les sélections internationales. Alors que de nombreux clubs investissent massivement dans les talents africains, les périodes de compétitions continentales comme la Can peuvent perturber leur dynamique.
La décision de Leverkusen pourrait donc ouvrir un débat plus large sur la programmation des tournois internationaux et leur impact sur les clubs européens. Mais elle pose également la question de la liberté des joueurs de représenter leur pays sur la scène internationale, ce qui constitue pour beaucoup d’entre eux quelque chose de fondamental.
Pour l’heure en tout cas, la CAN a lieu sur des dates FIFA et les clubs qui seraient tentés de retenir leurs joueurs s’exposeraient à des sanctions de la part de l’instance internationale. En 2015, West Ham avait ainsi écopé d’une amende de 95 000 euros pour avoir aligné le Sénégalais, Diafra Sakho, soi-disant blessé, durant la CAN.