En prélude à la double confrontation du Cameroun face au Kenya, le sélectionneur des Lions a, pour la première fois, expliqué certains de ses choix. Interrogé sur l’arrivée du très prometteur Danny Namaso de FC Porto, Marc Brys a révélé que le joueur a fait le premier pas. « C’est Danny lui-même qui m’a contacté pour dire qu’il voudrait jouer pour l’équipe nationale du Cameroun », a lancé Marc Brys. Le Belge a assuré que le contact avait été maintenu avec le joueur depuis son arrivée à la tête des Lions Indomptables.
Attendu chez les Lions depuis deux ans, l’Anglo-camerounais de 24 ans, au vu de son potentiel, a le talent pour se faire une place de titulaire, à condition qu’il réussisse son intégration. Autant à l’aise en pointe, en attaquant d’appui ou sur l’aile gauche, il va offrir beaucoup de possibilités à la sélection nationale. Une chose est certaine, son talent le prédestine à s’installer durablement chez les Lions.
Le joueur polyvalent Éric Junior Dina Ebimbe (23 ans), formé au PSG, est également convoité par les autorités en charge du football camerounais depuis un certain temps. Il a les qualités pour bousculer la hiérarchie au milieu de terrain des Lions Indomptables. Utilisé à plusieurs postes à l’Eintracht Frankfurt (latéral droit, milieu axial ou sur le couloir), il devrait profiter du renouvellement générationnel qui s’opère au sein des Lions en ce moment pour se faire une place.
Le plus grand coup de séduction de Marc Brys a été opéré en attirant vers les Lions, Yann Aurel Bisseck. Fort de solides performances à l’Inter Milan, depuis deux ans, le défenseur central germano-camerounais de 23 ans devrait être le complément idéal de Christopher Wooh en charnière centrale. A condition que la Fecafoot envoie vite son dossier de changement de nationalité sportive à la Fifa. Puisque, le sélectionneur de l’équipe nationale d’Allemagne lui fait subir une pression énorme. Sauf que Yann Aurel Bisseck semble avoir retenu la leçon : les deux germano-camerounais sélectionnés pour disputer le Mondial qatari (Youssoupha Moukoko et Armel Bella-Kotchap) n’ont plus jamais été convoqués par l’Allemagne. Leurs carrières internationales semblent grillée ?
Nicky Beloko, tout comme Yann Aurel Bisseck et Dina Ebimbé demandent encore un temps de réflexion avant de faire un choix définitif. De son nom entier, Nicky Stéphane Medja Beloko, il gagnerait à venir défendre la terre de ses ancêtres qui l’a vu naître le 16 février 2000 à Ebolowa. Arrivé en Suisse à l’âge de 11 ans, il a, grâce à son talent, acquis la nationalité de son pays d’adoption et défendu les couleurs suisses dans les catégories jeunes. Approché par la Fécafoot, en janvier 2024, le milieu de terrain de FC Lucerne avait décliné l’offre, préférant être sélectionné avec la Suisse. A-t-il changé d’avis entre-temps ? On le saura dans les prochains jours.
Gros travail de prospection
Quant à Martin Bautrel Atemengue, il s’agit d’un joueur de 21 ans formé au Cameroun à Renaissance de Ngoumou. Il s’est depuis imposé dans l’entrejeu du Fc Ashod, un club de première division israélienne. L’autre grosse surprise de la liste de Marc Brys est venue de la sélection de Patrick Soko, qui évolue au SD Huesca, club de deuxième division en Espagne. Le milieu de 26 ans est un véritable globe-trotter. L’ancien joueur de l’Union de Douala et des Astres de Douala est passé par le Cibao FC (République dominicaine), Guadalajara Atlas, Atlante et Mineros Zacatecas (Mexique), puis Real Racing Club en Espagne.
Enfin, le défenseur James Djeungoué de 21 ans qui joue au MŠK Žilina (Slovaquie) devra batailler pour se faire une place parmi les 23 joueurs qui seront retenus dans la liste définitive de cette double confrontation. Pas forcément attendu aussi vite à un tel niveau, il devra surtout lors du stage montrer ses qualités afin d’être du regroupement de novembre 2024, pour les matchs face à la Namibie et le Zimbabwe.
Avec cette liste élargie des présélectionnés, il faut reconnaître que le technicien belge a fait un gros travail de prospection. Homme de conviction, il sort des sentiers battus et par sa seule force de conviction, il attire des talents binationaux. Plusieurs observateurs restent convaincus que si l’atmosphère autour des Lions était plus sereine, le Cameroun devrait de nouveau faire peur à ses adversaires.
