L’objectif pour lui est de relever le défi de traverser cette étape -et bien plus encore- avec son équipe. L’ancien joueur et actuel sélectionneur de l’équipe bissau-guinéenne est né le 6 avril 1967 à Catio en Guinée Bissau. Le mois dernier, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, lui a décerné la médaille de l’ordre national Colinas de Boé pour avoir réussi l’exploit inédit de qualifier son pays pour la Coupe d’Afrique des nations quatre fois successivement.
À 56 ans, le coach a la lourde responsabilité de coordonner son équipe pour la CAN Total Energies 2023 qui se jouera du 13 janvier au 11 février 2024 en République de Côte d’Ivoire. Cette participation n’est pas le fruit du hasard. Le coach est très conscient des enjeux qui l’attendent, surtout de l’espoir de ses compatriotes de voir l’équipe des Lycaons traverser pour la première fois le premier tour de cette rencontre continentale et bien au-delà.
Lors des matchs éliminatoires, le coach n’a pas dormi sur ses lauriers. Il a mis en application les techniques les plus audacieuses dont la tactique du 4-4-2. Une organisation stratégique au football basée sur l’intervention de quatre défenseurs empêchant l’adversaire de marquer, de quatre milieux de terrain qui ont pour rôle d’organiser le jeu, et de deux attaquants dont la charge est de marquer.
Ancré dans sa carrière
La fonction d’entraîneur, il l’exerce depuis des années :
J’ai commencé ma carrière d’entraîneur dans ma ville natale, Farim, au sein du club local avec lequel j’ai gagné la Coupe de la Guinée-Bissau. J’ai pu engranger de l’expérience dans plusieurs clubs jusqu’à mon arrivée au Sporting Club de Bissau où j’ai remporté 9 titres de champion, dont cinq consécutifs. J’ai également soulevé cinq Coupes et cinq Supercoupe de la Guinée-Bissau, et j’ai même participé à la Ligue des Champions africaine.
Il compte parmi les rares sélectionneurs nationaux des pays africains à l’instar de Rigobert Song (Cameroun), d’Aliou Cissé (Sénégal), Walid Regragui (Maroc) ou encore de Jalel Kadri (Tunisie). À l’ère où l’on rencontre davantage de sélectionneurs en Afrique originaires de leur pays qui produisent des résultats intéressants, une question demeure. Pourra-t-il mener son équipe à la victoire ?