Elle est peu connue du public sportif camerounais. Ce qui est normal. Née à Reims en France le 26/03/2000 d’un père camerounais et d’une mère française, Mathilde Kack est peu connectée à la terre de ses ancêtres. Après des débuts à Reims entre l’âge de 15 ans et 18 ans, elle a passé quatre ans et demi aux Etats-Unis, avant de retrouver son club formateur.
C’est un an avant la montée des Rouge et Blanche en D1 Arkema que Mathilde Kack, titulaire du bac avec un an d’avance et après une année de STAPS, rallie le championnat universitaire américain avec la volonté de concilier sport de haut niveau et études. Une licence et un master en kinésiologie plus tard, la Rémoise retrouve la France et le Stade de Reims. « C’est un retour aux sources qui s’est fait naturellement », confie la joueuse aux 11 sélections en Équipes de France jeunes et d’ajouter, « Je suis partie sans connaître la montée, Reims était mon premier choix en rentrant. J’ai envie d’accomplir quelque chose avec le Stade de Reims ». Au SDR, elle retrouve aujourd’hui quelques joueuses qu’elle a déjà côtoyées à l’époque, comme Magou Doucouré, Lou-Ann Joly ou encore Sonia Ouchene.
Elle ajoutait que « Mon objectif est de me mettre très rapidement au service du groupe, de m’intégrer le plus vite possible et de m’adapter au dispositif. Après, comme tout le monde, j’ai forcément envie d’aller chercher une place de titulaire », expliquait la joueuse. Solide, capable de mettre de l’impact et hargneuse, la défenseure a développé ses qualités à l’université de Central Florida.
« J’ai ce caractère qui fait que je ne lâche jamais rien mais là-bas j’ai vraiment développé un autre aspect qui est très important aussi : la sérénité. Je suis beaucoup plus sereine dans les prises de décision et tactiquement on a travaillé différents systèmes qui me permettent de m’adapter au dispositif de l’adversaire. En revanche, je sais que je dois continuer à améliorer ma technique, travailler sur les relances jeu court et jeu long ». Elle qui souhaiterait continuer ses études en passant un master en neurosciences, retrouve donc une structure qu’elle connait bien et, à l’image de l’équipe, avec ambition.
A son retour à Reims, elle est tombée sur ses compatriotes internationales camerounaises Monique Ngock et Marlène Essimi qui n’ont sans cesse parlé de la bonne ambiance qui règne dans la tanière des Lionnes. Des arguments patriotiques qui ont fini par convaincre Mathilde Kack de changer de nationalité sportive. Déjà détentrice d’un passeport camerounais, elle attend désormais d’être convoquée pour participer aux éliminatoires de la CAN féminine Maroc 2026, afin d’apporter toute sa science défensive.