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Sports AfriqueIl a succombé aux brûlures subies lorsqu’il a mis le feu à la marathonienne ougandaise, a annoncé l’hôpital de l’ouest du Kenya où il était soigné. Ce nouveau développement dans l’affaire a été rendu publique dans les colonnes du journal Le Figaro. Dickson avait été présenté par la police kényane comme le compagnon de l’athlète. Ce dernier avait été brûlé à 30% lors de cette attaque mortelle, qui a remis sur le devant de la scène la problématique des violences faites aux femmes.
Moins d’un mois après avoir couru aux Jeux olympiques de Paris, Rebecca Cheptegei a définitivement quitté les pistes de marathon. Elle est décédée le 1er août 2024 après avoir été brûlée à plus de 80% par son ex compagnon, au Kenya. Selon les informations publiées par RFI, l’état de la marathonienne s’était aggravé lorsque cette dernière a développé une infection bactérienne de septicémie. Son compagnon l’a aspergée d’essence avant de mettre le feu à son corps, alors qu’elle rentrait de l’église avec ses deux filles. Les informations publiées par Le Figaro ce 10 septembre indiquent que la sportive sera inhumée samedi prochain (le 13 septembre).
L’Ouganda a ainsi perdu une athlète accomplie, qui a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de sa carrière à Paris. Après avoir débuté la course sur 800 et 1500 mètres, Cheptegei a rapidement allongé les distances pour se concentrer sur les 5 000 et 10 000 mètres, sur les pistes d’athlétisme et sur les routes.
Des débuts sur les routes du marathon
Au début de sa carrière, l’athlète ougandaise a participé aux épreuves de cross-country dans son pays natal. Elle a remporté au passage plusieurs courses à Granollers, en Espagne, en 2013. Dans le même temps, elle décroche plusieurs podiums lors de semi-marathons de Madrid (2011), de Quanzhou, et de Chine, cinq ans plus tard.
Après des années passées dans l’anonymat, Rebecca Cheptegei fait à nouveau parler d’elle en 2022, en s’imposant sur une épreuve des Championnats du monde de trail en montagne, en Thaïlande. Un titre qui lui a permis d’entrer un peu plus dans l’histoire de son pays en devenant la deuxième Ougandaise à remporter un titre dans cette discipline, d’après World Athletics, cité par le journal Le Parisien.
La carrière de Rebecca Cheptegei franchit une nouvelle étape lorsqu’elle se lance dans le marathon. Le 17 décembre 2022, elle signe à Abou Dhabi un chrono de 2 heures, 22 minutes et 47 secondes (son record personnel), qui lui offre la quatrième place quelques mois après avoir remporté l’épreuve de Padova, en Italie. De quoi lui ouvrir les portes des Championnats du monde de Budapest à l’été 2023.
De la reconnaissance internationale
Lors de ses premiers Mondiaux en Italie, l’Ougandaise a terminé à la 14e place en près de deux heures et demie, avant de conclure le marathon de Firenze, toujours en Italie, à la deuxième place trois mois plus tard, rapporte Le Parisien. En 2024, Rebecca Cheptegei a aligné de belles performances. La coureuse a terminé quatrième du semi-marathon aux Jeux africains d’Accra au Ghana, en mars. Ceci, après avoir signé le septième temps au marathon de Doha en février. Des chronos qui ont permis à l’athlète de participer à ses premiers Jeux olympiques : ceux de Paris. Le 11 août 2024, elle avait terminé à la 44e place en courant en 2 heures 32 minutes et 14 secondes pour le dernier jour de la quinzaine.
La nouvelle de son décès a suscité de vives réactions sur la toile. Sur X, Donald Rukare, président du comité olympique ougandais a dénoncé « un acte lâche et insensé qui a conduit à la perte d’une grande athlète », quand l’athlète roumaine d’origine kényane Joan Chelimo s’est dite « profondément bouleversée et indignée par l’attaque horrible qui a coûté la vie à Rebecca Cheptegei », dans un message sur Instagram. D’après les médias français, Pierre Rabadan, adjoint au maire de Paris en charge du Sport a promis que la capitale française lui rendrait hommage « prochainement ». La ville compte donner son nom à un site sportif, selon le journal Le Figaro. Rebecca Cheptegei est la troisième athlète ougandaise tuée depuis octobre 2021, après Agnes Tirop et Damaris Mutua.
