Enorme soulagement pour Nabil Bentaleb. Autorisé à rejouer en compétition après avoir été victime d’un arrêt cardio-respiratoire le 18 juin 2024, Nabil Bentaleb a fait part de son soulagement devant la presse ce vendredi 14 février à Luchin, au centre d’entraînement de Lille. Le président du LOSC Olivier Létang était au côté du milieu de 30 ans, victime d’un arrêt cardio-respiratoire le 18 juin 2024 et applaudi par les journalistes présents dans la salle. « Il y a beaucoup d’émotion et de plaisir d’être devant vous.
Selon l’Equipe, il est autorisé à jouer, dès ce week-end, a déclaré Létang en introduction. Le plus important, c’est la santé de Nabil. S’il y avait le moindre problème, la moindre alerte, on arrêtait immédiatement. Nabil n’a jamais lâché. Ça a été un long processus. On avait un rêve : que Nabil rejoue avec le maillot du LOSC. C’est possible aujourd’hui. Il est en pleine forme. » Après avoir suivi un protocole médical strict, Nabil Bentaleb s’entraînait seul à Luchin depuis le début de l’année. Il a retrouvé le groupe professionnel jeudi, où il a été applaudi par les joueurs et le staff.
Quel a été votre sentiment lorsque vous avez reçu le feu vert médical ?
Je n’y croyais pas. J’avais tellement attendu ce moment que j’avais l’impression que ce n’était pas réel. C’était un travail de longue haleine, de toute l’équipe médicale du LOSC et des médecins. Mais on n’a pas lâché. On y a cru. Ce feu vert, c’était une délivrance. Ça permet de se projeter et aller de l’avant.
Pouvez-vous nous raconter les étapes de votre processus de guérison ?
Je ne peux pas résumer les huit derniers mois en quelques phrases. Il y a eu des hauts et des bas. Il y a eu des moments où on pensait que c’était fini, d’autres où on était aux anges et ça allait un peu mieux. L’essentiel était de garder le cap, avec mon objectif en ligne de mire : retrouver les terrains et la compétition. J’aurais aimé que ça aille plus vite mais j’étais bien entouré et j’y suis allé étape par étape pour être sûr de ne prendre aucun risque.
À quel moment vous êtes-vous dit que vous reprendriez la compétition ?
Je ne me souviens plus exactement de la temporalité. J’ai eu un mois et demi de repos après mon accident (arrêt cardio-respiratoire), j’ai eu le temps de réfléchir à ce que je voulais, ou pas. J’ai consulté ma famille. Il fallait l’embarquer avec moi. On a beaucoup discuté et pris cette décision (de rejouer au football et de reprendre sa carrière). Je n’ai pas été poussé par le club. Le LOSC a toujours priorisé ma santé. J’ai décidé, de mon propre gré, de reprendre une activité physique et sportive dans l’objectif de reprendre la compétition.
Est-ce contraignant d’être équipé d’un défibrillateur ?
Mon corps a eu besoin d’un temps d’adaptation à la présence de ce défibrillateur sous cutané, mais ce n’est pas du tout contraignant. Ça ne change pas grand-chose à mon quotidien. (En effet, le défibrillateur sous-cutané (DSC) surveille les battements du cœur en permanence et intervient en cas d’accident grave du rythme cardiaque, Ndlr).