Impressionnante de maîtrise, Kaylia Nemour a réalisé un enchaînement d’une rare qualité, combinant amplitude, fluidité et grande complexité technique. Avec une note de 14.533, elle a nettement survolé la concurrence, reléguant la Slovène Licija Hribar à la deuxième place (13.133) et l’Égyptienne Judy Abdalla à la troisième (12.566). La Marocaine Salina Bousmayo, cinquième avec 12.466, a signé une prestation prometteuse, illustrant la progression du niveau en Afrique du Nord.
Cette victoire s’inscrit dans la continuité d’une année exceptionnelle pour Kaylia Nemour. Déjà sacrée championne olympique aux barres asymétriques aux Jeux de Paris 2024, elle enchaîne désormais les podiums sur le circuit mondial, imposant son style élégant et explosif, véritable signature technique qui séduit autant le jury que le public. Le rendez-vous du Caire, qui comptait pour le classement général de la Coupe du monde FIG, réunissait plusieurs grandes nations de la gymnastique, dont la Roumanie, la Chine, l’Ukraine et l’Espagne.
Au total, plus de 30 pays étaient représentés, faisant de cette étape un test grandeur nature pour les gymnastes en quête de points précieux pour leur qualification aux prochains championnats du monde. Parmi les outsiders remarqués, l’Ukrainienne Viktoria Onopriienko et l’Espagnole Laura Casabuena se sont hissées en finale sur d’autres agrès. Au-delà de sa domination aux barres, Kaylia Nemour a brillé lors des qualifications sur plusieurs appareils.
Star de la sélection
À la poutre, elle a signé la meilleure note du concours avec un score de 13.200, devançant plusieurs gymnastes européennes expérimentées. Elle s’est également qualifiée pour la finale au sol grâce à une prestation solide (12.800), où elle espère décrocher un nouveau podium. Cette étape égyptienne marque aussi une évolution importante dans le développement de la gymnastique artistique africaine. Le Caire, déjà hôte de plusieurs compétitions majeures ces dernières années, s’impose comme un centre stratégique pour la promotion de la discipline sur le continent, en accueillant un plateau relevé et en favorisant l’émergence de talents locaux.
Pour Kaylia Nemour, cette médaille d’or est bien plus qu’un trophée : elle incarne l’aboutissement d’années de travail acharné, de sacrifices et de résilience. Formée en France puis revenue défendre les couleurs de l’Algérie, suite à un désaccord avec la fédération française de gym, la jeune championne est aujourd’hui l’une des principales figures du sport algérien et africain. Elle symbolise l’espoir d’une nouvelle génération qui rêve de briller au plus haut niveau.
Outre la star de la sélection, d’autres gymnastes algériens se sont illustrés : Sihem Hamidi a décroché son billet pour la finale du saut, tandis qu’Adem Cogat s’est qualifié pour celle du sol. Au total, cinq athlètes algériens défendent fièrement les couleurs nationales dans cette étape majeure du calendrier international. Portée par une dynamique exceptionnelle, Kaylia Nemour semble inarrêtable. Déjà entrée dans la légende, elle continue d’inspirer toute une génération et de faire rayonner l’Algérie sur les plus grandes scènes sportives.
La médaille d’or arrachée le dimanche 27 avril 2025 au Caire, est la dixième pour Kaylia Nemour en coupe du monde. Elle compte aussi deux médailles d’argent et deux en bronze dans la compétition. Sous les couleurs de l’Algérie, elle collectionne les titres mondiaux majeurs, dont une médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris, la première dans la discipline pour l’Algérie et l’Afrique.
Avec plusieurs finales encore à disputer au Caire, Kaylia Nemour vise désormais un triplé historique. Déterminée à écrire l’histoire, elle continue d’étendre son empreinte sur la gymnastique mondiale, et rappelle à chaque passage que l’avenir de la discipline pourrait bien parler algérien.