Imaginer sur les tatamis, un combat de judo entre Teddy Riner et Romane Dicko, un duel devant le panier de basket entre LeBron James et Marine Johannes est inconcevable et déséquilibré. Pourtant, ces affrontements sont la norme en équitation. Beaucoup se demandent pourquoi cette discipline est le seul sport olympique « complètement mixte ». La raison, l’athlète, c’est avant tout le cheval, indique le journal Le Parisien.
Le genre féminin se démarque dans ce sport équestre. Quatre des neuf médaillés en individuel des derniers Jeux olympiques étaient des femmes, titrées en concours complet ou en dressage. L’équitation a longtemps été la chasse gardée des hommes. Présent pour la première fois aux J0 en 1900 à Paris, puis en continu depuis les Jeux de 1912, le sport équestre était l’apanage des militaires, seuls autorisés à participer aux concours olympiques jusqu’en 1948.
Les années 1950 représentent un tournant décisif dans l’histoire de ce sport. Le cheval est remplacé par les chars et les tracteurs sur les champs de bataille et dans les champs et devient progressivement un animal de loisirs. Dans son ouvrage intitulé « Femmes à cheval », Catherine Tourre-Malen révèle que le passage de l’équitation de la sphère militaire à celle des sports et des loisirs a ouvert la porte des activités équestres aux femmes.
Toutefois, la transition reste difficile. À cette époque, Il est très mal vu pour une femme de monter « à califourchon », et le port du pantalon, prohibé. Le féminisme s’invite et l’apparition des « poneys clubs » dans les pays aisés ouvre définitivement la discipline aux femmes et aux jeunes filles, d’après Midi Libre. S’ensuit l’Olympisme. Lors des Jeux de 1952, elles sont autorisées à participer aux épreuves de dressage. La Danoise Lis Hartel y gagne la première médaille « féminine » de l’histoire, devançant de nombreux cavaliers.
L’équitation est un sport équestre qui comporte trois épreuves. La première, le saut d’obstacles. Il consiste en un parcours chronométré où les cavaliers et les chevaux doivent passer différents types d’obstacles. Chaque faute est pénalisée par un gain de points. Sur les 75 couples cheval/cavalier, seuls 30 se qualifient pour la finale. Par équipes, les dix meilleurs accèdent à la finale sur les 20 en lice. La deuxième épreuve c’est le dressage. L’objectif est d’effectuer des figures imposées et libres appelées le Grand prix, devant un jury qui note chaque élément sur 10.
Sur les 60 couples engagés, seuls les dix meilleurs se qualifient pour la finale. La dernière épreuve, le concours complet. Cette discipline est également appelée triathlon équestre. Il s’agit d’une combinaison de trois épreuves : le saut d’obstacles, le dressage et le cross-country. Ce dernier se dispute sur un parcours de 5.300 mètres entrecoupé d’obstacles naturels ou fixes. Le couple cheval-cavalier doit réaliser la course dans le temps imparti de dix minutes et sans pénalité pour recevoir zéro point. Le but est de finir avec le moins de points possible. Chaque cavalier se présente sur les trois épreuves avec la même monture.