De la gloire aux ténèbres et le chemin de la rédemption, Asamoah Gyan est un exemple qui inspire. Figure emblématique du football ghanéen, il a connu une ascension fulgurante avant de connaître une chute vertigineuse. De star mondiale à la quasi-ruine, son histoire est un véritable parcours du combattant. Après avoir brillé dans plusieurs clubs (Rennes, Sunderland, Al-Ain ou encore l’Udinese), et les plus grands championnats européens, Asamoah atteint les sommets de sa carrière en signant un contrat mirobolant avec le club chinois de Shanghai SIPG.
Mais cette période dorée a été de courte durée. Des problèmes personnels, notamment des différends conjugaux très médiatisés, ont entaché son image et ont eu des répercussions financières désastreuses. Double finaliste à la CAN et quart de finaliste lors de la Coupe du monde 2010 avec le Ghana, l’attaquant retraité a connu la gloire en carrière et la ruine quand elle est arrivée à son terme. Dans une interview pour GhanaWeb, il avoue avoir eu à un moment que 724 euros sur son compte en banque. Un moment difficile alors que le Ghanéen était en instance de séparation avec son ex-femme et qu’il reniait ses enfants.

Une indemnité substantielle
RMC Sport affirme qu’en 2018, après s’être disputé avec sa femme Gifty (qu’il a accusée de le tromper et dont il a demandé l’annulation du mariage) et avoir refusé de parler à ses trois enfants jusqu’à ce que des tests ADN soient effectués pour confirmer qu’il en était le père, il a avoué que sa fortune d’un million de dollars avait été réduite à 724 euros, relevés bancaires à l’appui.
Il affirmait également que son club de l’époque, Kayserispor, ne l’avait pas payé pendant des mois. En 2023, un tribunal a jugé qu’Asamoah Gyan était le père biologique des trois enfants et lui a ordonné de verser une indemnité substantielle (une maison au Royaume-Uni, une maison de quatre chambres à Accra, une BMW, une voiture Infiniti et une station-service) à sa femme Gifty et à sa famille.
Une ruine dont il s’est vite remis, puisqu’aujourd’hui Asamoah Gyan cumule les investissements dans différents domaines : promoteur de boxe, chanteur, fondateur de la compagnie aérienne Baby Jet, joueur de tennis, philanthrope, défenseur de l’eau minérale, magnat du riz et des nouilles (Mama Vits Noodles and Rice), magnat du bus et entrepreneur de stations-service.
Je n’ai pas été juste envers les jeunes et le peuple ghanéen. Désormais, je ne suis affilié à aucun parti politique. Je poursuivrai mon travail humanitaire et j’aiderai la jeunesse ghanéenne à ma manière. Rien de politique. Que Dieu bénisse notre patrie, le Ghana. Merci », a récemment déclaré l’ancien footballeur, qui concentre désormais ses efforts sur sa fondation Asamoah Gyan.
En plus d’une fortune retrouvée, sa popularité est également revenue à son firmament, lui qui fait partie des meilleurs de l’histoire de la sélection ghanéenne.