De joueur emblématique à dirigeant respecté, Samuel Eto’o poursuit une ascension exemplaire. Déjà président de la Commission technique et de développement de la Confédération africaine de football (CAF), l’ancien capitaine des Lions Indomptables siège également au Comité exécutif de l’instance continentale. Sa nomination à la FIFA vient renforcer un parcours déjà marqué par un engagement constant pour le développement du football africain. En qualité de vice-président de la Commission des lois du jeu, il travaillera aux côtés du Japonais Tsuneyasu Miyamoto, président de ladite commission, ainsi que de Marco Casagrande et d’Atiba Harris, pour veiller à la mise à jour et à la cohérence des règles qui régissent le football mondial.
Cette nouvelle fonction traduit la confiance que la FIFA accorde à l’expertise africaine dans la gouvernance sportive. Eto’o, qui connaît les rouages du football aussi bien sur le terrain que dans les bureaux, apporte une vision moderne et pragmatique de la discipline. Son influence dépasse désormais les frontières africaines. Pour plusieurs observateurs, cette nomination marque le retour du Cameroun dans les cercles décisionnels du football mondial, après des années de relative absence.
D’autres Camerounais dans les hautes instances
La présence camerounaise ne se limite pas à Samuel Eto’o. Plusieurs compatriotes ont également été appelés à siéger dans différentes commissions de la FIFA. Céline Eko, vice-présidente de la FECAFOOT, rejoint la Commission des compétitions féminines des sélections nationales. Sophie Beyala, figure du développement du football local, intègre la Commission de développement de la FIFA. Prosper Nkou Mvondo, pour sa part, entre à la Commission des relations institutionnelles, tandis que Sidiki Boubakary rejoint la Commission médicale.
Autant de nominations qui illustrent la reconnaissance du savoir-faire camerounais et la confiance croissante accordée aux cadres africains dans la gestion du football international. Ces distinctions multiples symbolisent la montée en puissance du Cameroun au sein des instances du football mondial. Elles traduisent aussi la stratégie d’ouverture prônée par Samuel Eto’o depuis son arrivée à la tête de la FECAFOOT en 2021, à savoir, repositionner le pays au cœur des décisions internationales. Sous son leadership, la FECAFOOT a su regagner en visibilité, renforcer ses partenariats avec la CAF et la FIFA, et remettre en avant la diplomatie sportive camerounaise. Cette politique d’influence porte désormais ses fruits, plaçant le Cameroun parmi les nations africaines les mieux représentées dans la gouvernance du football mondial.
Ces nominations ouvrent la voie à une meilleure représentativité de l’Afrique dans les décisions qui façonnent l’avenir du football. Pour le Cameroun, elles marquent surtout une reconnaissance du sérieux et de la compétence de ses dirigeants. De Yaoundé à Zurich, Samuel Eto’o incarne cette nouvelle génération de dirigeants africains qui participent activement à la transformation du football mondial. Avec lui, le Cameroun ne se contente plus d’écrire son histoire sur les pelouses, il participe désormais à l’élaboration des règles qui façonnent le jeu.


