Une élection stratégique s’annonce au sein de l’Union des Fédérations Africaines de Karaté (UFAK), avec en toile de fond, une ambition de réorganiser en profondeur la gouvernance du karaté continental. Et parmi les figures qui émergent, le Camerounais Bertin Dongmo, président de la Fédération camerounaise de karaté (FECAKARATE), se positionne pour un rôle clé. Il est candidat au poste de Secrétaire Général de l’UFAK. Un poste stratégique qui symbolise une volonté affirmée de voir l’Afrique centrale mieux représentée dans les sphères décisionnelles du karaté africain.
Porté par le slogan « Une voix forte, une action juste, pour l’unité et le progrès de l’UFAK », Bertin Dongmo incarne un leadership tourné vers l’efficacité administrative, la transparence et la promotion d’une nouvelle génération de dirigeants. C’est fort de son expérience, mais surtout de son ancrage local, qu’il porte cette ambition. À la tête de la FECAKARATE, il a mené des réformes techniques et managériales saluées par ses pairs. Pour lui, cette élection n’est pas une finalité, mais le prolongement logique d’un engagement de terrain. Proche des athlètes, soucieux de la structuration des fédérations, il incarne une vision pragmatique et inclusive.
Dans un environnement marqué par la montée en puissance des fédérations nationales et les exigences de professionnalisation, l’UFAK se veut désormais plus structurée, inclusive et performante à l’échelle internationale. Le Président par intérim de l’UFAK, Souleymane Gaye, a d’ailleurs salué la dynamique actuelle en appelant les fédérations membres à renforcer leurs efforts au-delà des compétitions :
Les Championnats d’Afrique sont des tremplins pour les mondiaux. Il faut rester constants dans notre engagement pour le développement harmonieux du karaté africain.
Souleymane Gaye
Un championnat continental d’envergure
Parallèlement à ces élections, le Championnat d’Afrique de Karaté 2025 se tient du 22 au 27 juillet 2025 à Abuja, avec une organisation logistique ambitieuse. Plus de 1 000 athlètes sont venus de 31 pays africains pour participer à ce Championnat. Le site principal de la compétition est le Vélodrome du stade national Moshood Abiola, une enceinte multifonctionnelle de haut niveau, dotée d’une capacité de 2 000 places, à moins de 35 km de l’aéroport international.
Trois tatamis accueilleront les épreuves cadets, juniors et seniors, dans les catégories Kumite et Kata, en individuel et par équipes. Des salles séparées sont prévues pour l’échauffement, la pesée, les contrôles antidopage, la presse, les vestiaires et les officiels. Un podium permanen sera installé pour les cérémonies de médailles, tandis que tous les pays devront présenter leurs drapeaux et hymnes nationaux.
Le programme prévoit également un séminaire d’arbitrage, des examens théoriques et pratiques en Kumite et Kata, des réunions administratives (dont celle du comité exécutif de l’UFAK), ainsi que la Cérémonie d’ouverture le 25 juillet. Les compétitions s’achèveront le 27 juillet avec les finales seniors par équipes.
Dans son message de bienvenue, S.E. Silas A. Agara , président de la Fédération Nigériane de Karaté, a exprimé sa fierté d’accueillir pour la première fois cet événement :
Le Nigéria est prêt à offrir les meilleures installations pour faire de ce championnat un succès inoubliable.
Entre élections décisives et grande messe sportive, Abuja devient durant une semaine le cœur battant du karaté africain. Un moment historique pour repenser la gouvernance du sport continental, mais aussi pour faire émerger de nouveaux talents et consolider la place de l’Afrique sur la scène mondiale. Pour le Cameroun, la candidature de Bertin Dongmo pourrait bien ouvrir une nouvelle ère de leadership continental.


