L’adieu aux larmes ! A en croire RFI, au moment de sortir à la 78e minute de la rencontre amicale Côte d’Ivoire-Bénin (2-2) à Amiens, Max-Alain Gradel n’a pu retenir ses larmes. Il a embrassé chacun de ses coéquipiers, s’est dirigé vers la sortie, a brandi une dernière fois la Coupe d’Afrique, et marché vers le banc. Les dernières foulées d’un Éléphant, un géant de 175 cm qui quitte l’équipe nationale après 13 ans, presque jour pour jour, et 112 sélections.
J’ai joué mon premier match en sélection contre le Bénin, rappelle Gradel. Aujourd’hui (samedi), je joue mon dernier match contre le Bénin. C’est le destin, c’est la vie qui veut ça parce qu’il faut rappeler qu’on était censé jouer l’Argentine avant de changer d’adversaire.
Conjuré le sort
Max-Alain ferme le chapitre de la sélection ivoirienne à 36 ans, et c’est une page de l’histoire du foot ivoirien qui se tourne en même temps.
L’attaquant, né à Abidjan et qui a grandi à Paris, aura traversé la sélection sur 13 années, s’affirmant tour à tour comme jeune espoir au milieu des Drogba et Kolo Touré, cadre en compagnie de Serey Dié et Serge Aurier, et enfin guide pour les jeunes sur la dernière CAN.
À chaque fois dans son style caractéristique, de plus en plus rare, de joueur de couloir ou ailier. Remuant, intelligent, possédant un physique qui lui permettait d’arpenter sans cesse son couloir, Max-Alain Gradel laissera le souvenir d’un joueur de côté très souvent au service des autres.
Il restera, avec Serge Aurier, les seuls Ivoiriens à avoir soulevé deux Coupes d’Afrique, en 2015 et 2024, après avoir disputé la finale perdue en 2012 face à la Zambie. Remplaçant en finale en 2012, titulaire en 2015 et 2024, il sera, sur la dernière CAN, à l’image des Éléphants qui ont conjuré le sort pour finir sur le toit de l’Afrique. Max-Alain Gradel avait commencé la compétition sur le banc des remplaçants avant de gagner ses galons de titulaire en huitième de finale face au Sénégal et finir avec le brassard de capitaine lors de la finale face au Nigeria.