Au Cameroun, la crise entre le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football, dirigée par Samuel Eto’o, n’est toujours pas résolue. Si Marc Brys, le sélectionneur des Lions indomptables, se projette avec plaisir sur la prochaine CAN, il reste sur ses gardes. Il a donné son analyse de la poule F dont hérite le Cameroun, en envoyant une pique à Samuel Eto’o avec un sourire en coin. « On n’a pas peur d’Eto’o », a lancé le technicien avec le sourire en coin. Un lapsus ?

Notre plus grand adversaire sera nous-mêmes et on doit être prudent. On doit venir avec la philosophie de jouer, tout en ajoutant la passion et l’enthousiasme du peuple camerounais. On devra être prêt.

Cette sortie du sélectionneur devrait déplaire à la tour de Tsinga surtout que le contexte n’était pas approprié. Va-t-on vers une autre crise entre les différentes parties ?

Il y a une histoire entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire. On n’a peur de rien. On n’a pas peur d’Eto’o, on n’a pas peur de la Côte d’Ivoire non plus. On doit se concentrer sur nous-même et non sur nos adversaires. On sera prêt pour le premier match. Le plus grand adversaire sera nous-même. On doit être prudent, rester dans notre philosophie de jeu en ajoutant la passion. On doit rester soudé. On n’a peur d’aucun adversaire que ça soit clair. On va travailler afin de trouver les points forts et les points faibles de nos adversaires. On sera fort si on est soudé.

Gagner la CAN ! Quand tu joues un tournoi, c’est pour le gagner. Et surtout, étant donné la façon dont c’est organisé pour l’instant par le Maroc ; c’est super, c’est impressionnant ! Alors, bien sûr, on va essayer d’aller le plus loin possible. J’ai confiance dans ce groupe. C’est un très bon groupe. Ce sont des gagneurs. Ils sont très durs avec eux-mêmes. Et j’ai grande confiance en eux.

Le Maroc, pays hôte, qui faisait partie du chapeau 1, a hérité du Mali, de la Zambie et des Comores dans le groupe A. Mustapha Hadji, légende du football marocain, a ainsi réagi après le tirage en affichant sa confiance tout en reconnaissant la difficulté du groupe.

Je pense que c’est un groupe difficile quand même, parce que le Mali, la Zambie et les Comores, on les connaît bien pour les avoir joués plusieurs fois. Le Mali c’est comme un derby, ça va être un match très difficile, sans négliger les autres équipes qui sont embêtantes, c’est des équipes de caractère. Il va falloir se concentrer. Après, on joue chez nous donc il y a cette pression positive du public qui va faire en sorte qu’on va s’en sortir largement de ce groupe.
Explique-t-il.

Ce à quoi, le sélectionneur Walid Regragui a simplement régi par «Inchallah», avant d’ajouter plus tard :

Tous les groupes sont équilibrés. Le Mali est fort, la Zambie, on la connaît bien, et les Comores, qui ont fini premières devant la Tunisie, sont une équipe solide.
Qui pour soulever le prochain trophée de la Can ?

On va tout faire pour repartir à Abidjan avec la CAN. Désolé pour les supporters marocains…»,

A lancé le sélectionneur ivoirien et tenant du titre, Emerse Faé, présent dans la salle, au micro de la CAF. Le Maroc attend depuis 1976 un deuxième titre de Champion d’Afrique.

On a la chance de l’organiser chez nous, avec le meilleur public au monde. Le Maroc est un pays d’accueil, de respect. J’espère qu’on ne le sera pas sur le terrain !
a répondu le sélectionneur marocain Walid Regragui.

Quant à Hossam Hassan, le sélectionneur égyptien, il compte sur le talent de Salah et Marmoush :

Je suis ravi d’être ici et qu’on soit qualifié. Je souhaite bonne chance à tout le monde mais nous voulons gagner ce trophée une huitième fois pour honorer notre pays. On a la chance d’avoir Mohamed Salah, l’un des plus grands joueurs du monde. L’Egypte a de grands talents, comme Omar Marmoush, je suis ravi d’avoir des joueurs pareils. Nous voulons faire plaisir aux supporters égyptiens ici au Maroc.