Un autre front de guerre s’est installé dans l’environnement footballistique camerounais. Contrarié par Onies, via le ministère en charge des Sports et le sélectionneur Marc Brys, par rapport au choix du stade pour le match Cameroun-Namibie du 7 septembre 2024, Samuel Eto’o Fils, le président de la Fécafoot, a aussitôt repris de volée cette structure en pointant les incohérences dans sa prise de position. La guerre des stades est déclenchée, après celle des staffs.
Dans les faits, la Fecafoot et l’Onies ne s’accordent pas encore sur le stade qui abritera la rencontre entre les Lions indomptables du Cameroun et les Brave Warriors de Namibie le 7 septembre prochain. Un échange de correspondances à ce sujet révèle que la Fédération a sollicité en date du 30 juillet 2024, la mise à disposition du stade de Japoma pour le déroulement de match, comptant pour la première journée des éliminatoires de la Can 2025.
L’Onies, dans une correspondance en date du 7 août a notifié son « accord de principe » à la Fécafoot. Une réponse provisoire qui nécessite une confirmation ultérieure. Alors que l’instance présidée par Samuel Eto’o attend avancer dans l’organisation du match à Douala, l’Onies déclare que l’état de la pelouse du stade de Japoma ne garantit pas le confort du jeu, la santé des athlètes, la beauté du spectacle, en raison de l’abondance des pluies.
A trois semaines de la rencontre, l’Onies propose que le match se joue au stade Ahmadou Ahidjo. Ce qui n’arrange pas la Fécafoot. Dans une réplique, la fédération insiste sur sa demande. Elle précise qu’elle ne peut plus modifier son choix. La Confédération africaine de football ayant programmé le match au stade de Japoma, la délocalisation pourrait entraîner « des dommages financiers et organisationnels significatifs ».
L’absence des flaques d’eau
A ce sujet, le règlement de la Coupe d’Afrique des nations est clair. L’article 16 alinéa 11 stipule que : « Le lieu de la rencontre doit être fixé par la fédération hôte deux mois avant le match. Le manquement au respect de cette obligation entraînera une amende de quatre mille (4.000) dollars US et la CAF aura le droit de fixer le lieu du match ». De manière simple, la Fécafoot risque gros si elle arrive à délocaliser cette rencontre à quelques jours de son kick-off.
Par ailleurs, la Fécafoot exprime son étonnement lorsque l’Onies accuse l’abondance des précipitations et le niveau élevé de la nappe phréatique. Pourtant le 1er septembre 2024, à l’issue du match RCA-Cap-Vert arrosé par une forte pluie dans ce stade, le système de drainage a été testé. L’absence des flaques d’eau et la circulation normale du ballon au cours de la rencontre ont permis de conclure que le fonctionnement du système de drainage était satisfaisant. La Fédération maintient sa volonté d’organiser le match à Japoma et promet de verser les 28 500 000 demandés par l’Onies pour la mise à disposition du stade.
Quant aux joueurs des Lions indomptables, ils se retrouvent de nouveau entre le marteau et l’enclume : « Les joueurs convoqués pour représenter leurs sélections nationales sont mis exclusivement à la disposition de la Fecafoot, unique interlocuteur des instances faîtières (CAF et FIFA) et de votre employeur » rappelle le Secrétaire général de la Fecafoot dans une correspondance adressée aux joueurs convoqués pour les matchs contre la Namibie (le 07 septembre) et contre le Zimbabwe le 10 septembre dans le cadre des éliminatoires de la CAN Maroc 2025.