Bref rappel des faits. La Commission d’Éthique de la Fécafoot avait convoqué Geremi Njitap, président du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) et Me Daniel Blaise Ngos, son Secrétaire général, suite à l’incident qui s’était produit dans les vestiaires du stade de la Paix à Bouaké, lors du match Cameroun-Gambie. Geremi Njitap, invité spécial de la Caf, qui s’était introduit dans les vestiaires des Lions, s’était vu refouler par le chargé de la sécurité de Samuel Eto’o.
Après cet incident, la Fecafoot, lors d’une réunion de con Comité d’urgence, avait émis le vœu de voir éloigner Njitap du Synafoc « par tous les moyens ». En effet, le double détenteur de la Champions League 1998 – 2000 et de la Can 2000 et 2002 devait se voir éjecter de toutes activités liées au football pour une période d’au moins cinq ans. Dans la foulée, la Fécafoot allait aussi chercher des moyens pour remplacer le Synafoc par une autre association qui devait mieux défendre les intérêts des footballeurs…
La Fecafoot sommée de s’expliquer
Ce lundi 6 mai, dans une lettre intitulée « demande de précision », la Caf monte au créneau dans l’affaire de l’incident qui a émaillé la fin de la rencontre opposant le Cameroun à la Gambie durant la phase de groupe de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies, Côte d’Ivoire 2023. Dans une lettre adressée au Secrétaire général de la Fecafoot, l’instance dirigeante du football africain demande des comptes et envisage de possibles sanctions.
La Caf ne mâche pas ses mots dans ce courrier signé par Véron Mosengo-Omba, son Secrétaire général. Elle évoque « un incident sans autorisation dans les vestiaires réservés à l’équipe nationale du Cameroun qui aurait compromis les informations qui nous sont parvenues ». Si les détails de l’incident ne sont pas précisés, il semble suffisamment grave aux yeux de la CAF pour justifier cette demande de précisions.
Cet incident dénoncé se serait produit lors d’une compétition officielle de la CAF », souligne Véron Mosengo-Omba, rappelant ainsi la compétence exclusive de son instance sur cette affaire. Et de prévenir : « …étant donné que l’incident dénoncé se serait produit lors d’une compétition officielle de la CAF, la Confédération africaine de football serait exclusivement compétente pour connaître de cette affaire. Si tel est le cas nous vous demandons de cesser toute procédure qui serait en cours et de transmettre à la CAF toutes les pièces nécessaires et éléments probatoires en l’espèce.
En clair, la Fecafoot est sommée de rendre des comptes et de fournir tous les éléments permettant à la CAF de faire la lumière sur cet incident embarrassant. Une démarche qui laisse planer la menace de possibles sanctions à l’encontre du Cameroun, si les faits dénoncés venaient à être avérés.