Tigist Assefa, qui avait déjà montré sa forme impressionnante en 2024 avec des victoires notables, s’est retrouvée dans une position idéale pour prendre l’avantage., qui a survolé la compétition, a devancé la Kényane Joyciline Jepkosgei, deuxième avec un temps de 2h18:44, et la championne olympique néerlandaise Sifan Hassan, qui termine troisième en 2h19:00. Cette victoire ne se résume pas à un simple exploit personnel. Elle symbolise l’émergence de l’Éthiopie comme la nation dominante dans la course de fond féminine, tout en soulignant les nouvelles dynamiques qui façonnent les grandes compétitions internationales.
Le marathon de Londres 2025 a pris une tournure particulière avant même son départ. La Kényane Peres Jepchirchir, championne en titre et détentrice du précédent record, a dû se retirer de la compétition en raison de problèmes physiques. Cette absence imprévue a laissé le champ libre à ses rivales, mais aussi un vide qui a renforcé la pression sur les autres prétendantes. Tigist Assefa, qui avait déjà montré sa forme impressionnante en 2024 avec des victoires notables, s’est retrouvée dans une position idéale pour prendre l’avantage.
Dès le début de la course, Assefa a affiché sa détermination. La stratégie d’Assefa, qui consiste à partir fort mais gérer ses efforts avec précision, s’est avérée payante. En s’éloignant progressivement de ses poursuivantes, elle a semblé être en parfaite maîtrise de sa course, imprimant un rythme difficile à suivre. Ce parcours stratégique, combiné à une préparation de haut niveau, lui a permis de franchir la ligne d’arrivée en un temps record, repoussant les limites de ce qui semblait possible sur ce parcours exigeant.
Ce nouveau record mondial de 2h15:50 d’Assefa n’est pas simplement une statistique, mais un tournant historique pour le marathon féminin. En effet, il souligne la domination continue des athlètes africaines, particulièrement des coureuses éthiopiennes et kényanes, sur la scène internationale. Ce phénomène n’est pas seulement dû à des facteurs physiques ou techniques, mais aussi à l’infrastructure et à la culture du marathon dans ces pays, qui forment des générations d’athlètes de fond de classe mondiale.
Assefa, en brisant ce record, démontre non seulement sa propre excellence, mais aussi celle d’un système de formation qui semble produire des athlètes capables de rivaliser, voire surpasser, les meilleurs temps mondiaux. L’importance de l’Éthiopie dans la longue distance est incontestée, et cette victoire marque encore un autre chapitre de l’histoire du pays en matière d’athlétisme. L’impact de cette victoire dépasse les frontières du sport. Pour l’Éthiopie, c’est une nouvelle victoire sur la scène mondiale, une nation qui, malgré ses défis économiques, continue de briller grâce à son talent exceptionnel dans l’athlétisme. Le marathon est devenu l’un des piliers de la fierté nationale, et Assefa en est aujourd’hui l’une des ambassadrices les plus visibles.
Un duel effréné
Le marathon féminin 2025 a vu une bataille féroce entre quelques-unes des meilleures coureuses du monde. La Kényane Joyciline Jepkosgei, championne du monde en 2017 et médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo, a essayé de suivre la cadence d’Assefa. Cependant, la rapidité et l’endurance d’Assefa l’ont poussée à ralentir tout au long du parcours. Cette concurrence de haut niveau est d’autant plus intéressante à observer, car elle met en lumière un duel stratégique entre deux des plus grandes nations d’athlétisme.
Sifan Hassan, quant à elle, a prouvé que, malgré ses débuts en marathon, elle est plus que capable de rivaliser avec les meilleures. Sa troisième place est un témoignage de son incroyable polyvalence, elle qui s’illustre également sur piste. Avec des antécédents impressionnants sur 1500 mètres, 5000 mètres et 10 000 mètres, Hassan n’a cessé de prouver qu’elle est une athlète hors du commun, capable de s’imposer dans des disciplines aussi variées que le sprint et le marathon.
Chez les hommes, la course a également été riche en rebondissements. Le Kényan Sabastian Sawe a remporté le marathon en 2h02:27, un temps impressionnant qui le place parmi les meilleurs dans l’histoire de la discipline. Sawe, qui n’est pas encore un nom aussi familier que certains de ses compatriotes comme Eliud Kipchoge, a montré qu’il est une force avec laquelle il faut compter. Son rythme endiablé a été suivi de près par Jacob Kiplimo, de l’Ouganda, qui a terminé en 2h03:37, et le Kényan Alexander Mutiso Munyao, le tenant du titre, qui a pris la troisième place avec un temps de 2h04:20.
L’une des grandes questions qui se pose pour l’avenir est de savoir si le record du monde masculin pourra être battu dans un avenir proche. Le marathon est un sport d’endurance extrême, et les hommes qui dominent actuellement la scène sont issus des mêmes pays : le Kenya et l’Éthiopie. Avec des athlètes comme Sawe et Kiplimo, la compétition est plus serrée que jamais, et le record de Kipchoge semble plus fragile à chaque nouvelle course.
Le marathon de Londres 2025 restera dans les annales comme un moment charnière, où l’histoire du marathon féminin a été réécrite. Le record d’Assefa est un symbole de la puissance de l’athlétisme africain, mais aussi un appel à la concurrence mondiale dans les années à venir. Avec des athlètes comme Assefa, Hassan et Jepkosgei qui poussent les limites de la course, et des figures montantes chez les hommes comme Sawe et Kiplimo, le futur du marathon s’annonce aussi palpitant que jamais. Les marathons à venir, et en particulier ceux de Londres, Berlin, New York et Tokyo, devraient offrir encore plus de moments historiques.