L’institut des Sports et de l’éducation physique Françoise Mbango située au quartier Ahala, à Yaoundé, a connu une ambiance particulière ce jeudi 24 octobre. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary a présidé la cérémonie de lancement d’un camp de détection des jeunes talents aux métiers de sport. Une volonté de Françoise Mbango, à travers la Fondation Africa Jump. L’objectif général étant d’inspirer les jeunes et les motiver à poursuivre leurs rêves tout en leur offrant un encadrement sportif de qualité.

Tout a débuté par la visite médicale, le 18 octobre dernier à l’Institut Françoise Mbango, avec une trentaine de jeunes participants. « Les visites médicales avaient pour but de vérifier les paramètres vitaux des participants, se rassurer que les participants seront aptes à pratiquer une activité physique. Notamment le poids, la taille, la tension artérielle, le rythme de battement de leur cœur. Bref, tout ce qui sera lié à la prise des paramètres vitaux », a indiqué Dr Hervé Ngou Njoya, le coordonnateur de cette visite médicale.

Il en résulte des discours des différents intervenants que les métiers du sport constituent toute une chaîne pour une meilleure performance. Puisqu’au-delà de l’athlète ou de l’acteur sur le terrain, il y a toute une chaîne de personnes qui doivent travailler autour de lui pour constituer un facteur de performance. Il y a par exemple, le jardinier qui doit préparer une pelouse, le technicien ou l’ingénieur en agriculture qui doit savoir quelle espèce de gazon planter et comment le régénérer de manière à ce qu’il résiste aux impacts des pratiquants. Le kinésithérapeute est important dans la préparation et la récupération de l’athlète.

Les nutritionnistes sélectionnent les types de repas que doivent consommer les athlètes avant, pendant et après les compétitions pour produire la performance escomptée. La communication est également cruciale pour le sport, tout comme la protection des droits des athlètes qui nécessite des juristes pour la rédaction de leurs contrats et la défense de leurs droits. Il est donc essentiel d’avoir des spécialistes formés pour chaque domaine, car les règles du sport varient d’une discipline à l’autre.

Françoise Mbango, la double médaillée d’or olympique 2004 et 2008 œuvre pour faire du sport un domaine alternatif d’emploi. Elle explique à la presse ses motivations : « J’ai tout simplement pensé à cela parce je me suis rendue compte que quatre ans après avoir ouvert l’Institut de formation de sports et de l’Education François Mbango beaucoup de jeunes sont amoureux du sport mais ignorent les métiers qui existent autour. Même dans le monde du sport, plusieurs personnes ignorent les métiers qui existent.

L’exemple vivant c’est Françoise Mbango

Elle ajoute : » qu’il faudrait que les jeunes sachent les métiers qui existent pour pouvoir avoir l’envie de se former. J’ai donc organisé ce camp de formation avec la Fondation Africa Jump pour faire découvrir les métiers existants autour du sport, donner des prémices de formation. C’est-à-dire susciter en eux l’intérêt de véritablement se former. Plusieurs possibilités sont offertes aux apprenants. Ils peuvent se former. Ils peuvent faire des formations professionnelles, des formations courtes ou d’ordre académique. Mais surtout être aguerris pour pouvoir être auto-entrepreneur dans les métiers qu’on découvre autour du sport.
Le conseil que je donnerai, c’est de croire en leurs propres potentiels, de travailler, de se donner les moyens et surtout de suivre l’éthique et la déontologie, d’avoir un aperçu positif sur ce qui peut être un repère pour eux. Les participants sont des jeunes de 15 à 27 ans, être apte à la pratique du sport, il y’a des visites médicales. Les participants sont orientés sur le camp à l’issue d’un échange.

Face à la presse, le ministre Issa Tchiroma a fait un éloge à la championne olympique : Je sais que pour être ce qu’elle est, elle est capable de beaucoup de choses. Pour battre les athlètes du monde et être la meilleure, vous ne pouvez pas imaginer ce que ça nécessite comme volonté, comme conviction. Elle a dû le faire dans les conditions d’amateur. Elle a compéti avec des Nations qui mettent des moyens colossaux pour préparer leurs athlètes. C’est sa volonté qui a triomphé, les moyens rudimentaires mis à sa disposition ont contribué. Elle a contribué à faire que notre nation se sente fière, par deux fois. Le drapeau de la nation a flotté, l’hymne national a retenti. L’esprit de combativité, l’esprit de volonté de vaincre. L’exemple vivant c’est Françoise Mbango »

Notons que cette initiative d’Africa Jump de la Fondation Françoise Mbango bénéficie de l’accompagnement de l’Ambassade de France au Cameroun, de l’Institut Français du Cameroun, du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, du ministère des Sports et de l’Education Physique ainsi que du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.