Qu’est-ce que ça vous fait d’être champion du Cameroun, en même temps meilleur buteur du championnat Mtn Elite one?
C’est une joie indescriptible. C’est six mois de travail et même plus qui ont été récompensés. Mon objectif a été atteint. Je voulais aider mon équipe à gagner et Dieu m’a béni en me permettant de marquer un nombre considérable de buts, ce qui nous a propulsés à ce sacre. Nous sommes champions du Cameroun après plusieurs difficultés, c’est une grande fierté. Le secret demeure le travail, la discipline et l’esprit de solidarité. Aussi, je dois noter que c’est la communication entre mes coéquipiers et moi qui nous a permis de créer des occasions de buts afin d’arriver en tête du classement.
Pourquoi avez- vous choisi le football au détriment des autres sports ?
C’est la passion qui m’a poussé à entamer une carrière professionnelle dans le football. J’aimais beaucoup le ballon. Quand je voyais les joueurs comme Samuel Eto’o Fils, Ronaldinho, Ronaldo et d’autres stars du football jouer, je voulais devenir comme elles et pourquoi pas les dépasser si Dieu le veut. Le football c’est mon rêve, le football c’est ma vie.
Quelle analyse faites-vous de votre parcours professionnel ?
Mon parcours a été difficile. J’ai commencé avec Foncha street, une équipe d’Elite two, je n’ai pas pu faire mes preuves dans cette équipe car elle ne m’a pas fait confiance. Je n’ai pas eu de temps de jeu. Pourtant je sentais au fond de moi que j’étais un bon joueur. J’étais obligé de quitter pour explorer d’autres horizons. C’est finalement vers Victoria United que le destin m’a orienté. J’ai saisi l’opportunité qui m’a été offerte et je ne regrette pas mon choix. C’est une équipe qui sait faire confiance aux jeunes talents. Je lui dois une gratitude infinie.
Si on parle du quartier Damas, ça vous dit quelque chose ?
Bien-sûr que oui ! Dans ce quartier j’ai des amis et frères qui m’ont toujours soutenu dans mes moments de faiblesses et de désespoir .Je n’ai que de bons souvenirs de ce quartier. D’ailleurs une forte délégation des habitants de Damas s’est déplacée pour assister à la finale du championnat jeudi dernier.
Le président de Victoria United a refusé l’offre de 200.000 euros (131 millions FCFA) proposée par un club soudanais qui voulait vous recruter. Comment avez-vous réagi face à ce refus ?
Mon président sait ce qui est bien pour moi et je lui fais entièrement confiance. Je n’ai pas de détails car je suis concentré à bien terminer ma saison. Vous savez, j’ai encore la coupe du Cameroun à disputer, je pense que c’est après cette saison que mon équipe et moi pourrions analyser les offres des clubs.
À part le football, qu’est-ce que Richmond Ndji aime bien faire à ses heures perdues ?
Écouter de la musique. Je vous avoue qu’il m’arrive aussi parfois de chanter et même de danser. Par ailleurs, je suis fan de littérature. J’aime beaucoup lire lorsque j’ai du temps.
Êtes-vous un cœur à prendre ?
C’est une question piège …Non. Richmond Ndji n’est plus un cœur à prendre. J’ai une petite amie qui m’aide à devenir meilleure de jour en jour. Je pense que c’est l’une des personnes qui me motivent dans ma carrière.
Parlant justement des personnes qui vous motivent, quelle place occupe la famille dans votre vie ?
Je tiens à rappeler que ma famille, ce n’est pas seulement mes frères, sœurs, oncles et tantes. C’est tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début, ceux qui ont cru en moi, ce sont les personnes que j’aime. Oui, ces personnes occupent une place privilégiée dans ma vie.
Au regard de votre parcours, quel conseil donneriez-vous à ces jeunes qui vous prennent pour modèle ?
Il ne faut jamais abandonner. Toujours croire en ses rêves et beaucoup prier. Car c’est Dieu la star, c’est lui qui a le dernier mot sur la vie de tout un chacun, il n’abandonne jamais ses enfants. Il y aura des hauts et des bas, mais, il faut rester focus sur ses objectifs et beaucoup travailler.
Bravo champion. Tu y es arrivé malgré les difficultés. Rappelle toi juste, ta limite, c’est le ciel.