Il est para-athlète le plus titré de toute l’histoire du sport olympique et paralympique algérien. Mohamed Allek a remporté 60 titres pendant sa carrière. Né le 17 août 1974 à Agouni Gueghrane, le parasportif algérien a explosé pour la première fois sur la scène internationale lors du Championnat du monde de 1994 à Berlin. L’Algérien a remporté deux médailles dont une en or lors de cette compétition, à 22 ans. Cette performance a fait de lui l’un des favoris des Jeux paralympiques d’Atlanta de 1996. Une fois encore, Mohamed Allek répond présent. Le para-athlète séduit le monde du sport en remportant la médaille d’or olympique sur les 100 mètres et 200 mètres T37 (catégorie dédiée aux athlètes ayant une paralysie cérébrale ou d’autres troubles de la coordination motrice qui affectent principalement un côté du corps, généralement de manière unilatérale).
La confirmation
Le fils de Agouni Gueghrane entre définitivement dans la légende de son sport aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000. Le coureur passé par l’IR Hussein Dey, par l’ASPTT Alger et par le MC Alger a surfé sur la compétition. Il a notamment remporté le triplé d’or du sprint : 100, 200 et 400 mètres, inscrivant ainsi son nom en lettres d’or dans les manuels des Jeux paralympiques. Les exploits de l’Algérien à l’échelle mondiale ont influencé de façon positive les para-athlètes de son pays. La quasi-totalité des médailles algériennes aux JO paralympiques (75 médailles) ont été remportées après le triple sacre de Mohamed Allek à Sydney. C’est dire la portée et l’impact qu’a eu ce succès sur le sport algérien.
À 30 ans, Mohamed Allek est au sommet de sa gloire. C’est donc avec l’esprit de la gagne que la légende participe aux Jeux paralympiques d’Athènes en 2004. Cependant, la déception sera grande puisque le champion se contentera d’une seule médaille : le bronze au 200 mètres T37. Son dernier podium.

Le recordman
Mohamed Allek a porté haut le drapeau de l’Algérie à travers le monde. Le champion paralympique et champion du monde a battu de nombreux records notamment sur les distances 100m, 200m et 400m. Ce parcours extraordinaire a marqué sa domination sans partage dans sa catégorie. La date du 28 août 2003 reste à ce jour l’une des plus importantes dans la carrière de l’Algérien. Cette année-là, il a remporté l’or sur la distance le 400 mètres avec à la clé un record du monde.
Durant sa carrière, l’athlète algérien a rempli une armoire à trophée. Pendant sa période d’activité (1994-2008), le coureur a glané plus de 60 médailles à l’international. Parmi elles, cinq médailles d’or aux Jeux paralympiques, six médailles d’or aux Championnats du monde et 32 médailles d’or aux Championnats arabo-africains, africains, maghrébins entre autres meetings internationaux. L’Algérien est également détenteur de nombreux records du monde : 15 au total. Certains ont duré plus de 10 ans.
Sur chaque piste à travers le monde, Mohamed Allek traçait la voie royale de l’espoir pour la jeunesse du pays. Aujourd’hui, la simple évocation de son nom pourrait être, comme pour beaucoup d’autres sportifs algériens, vecteur du « soft power du sport » par excellence au service de l’Algérie.
Mohamed Allek, last dance et reconnaissance
Les Jeux de Pékin de 2008 ont été les dernières olympiades de l’enfant de Agouni Gueghrane. Sa participation à cette grand-messe du handisport a scellé la carrière de l’un des sportifs les plus inspirants de l’histoire de l’Algérie et du continent africain en général. L’ensemble de sa carrière a été récompensée en marge de la finale de la Coupe d’Algérie 2008.
Mohamed Allek a été décoré de la médaille nationale de l’honneur, Al-Athir, sous les acclamations du public algérien qui l’a porté durant toute sa carrière. Mohamed Allek a définitivement quitté les pistes en 2012, sous les couleurs du GSP. Même s’il a définitivement raccroché ses crampons le 7 mars 2016, à 42 ans, Mohamed Allek continue de vivre à travers les foulées des athlètes qu’il continue d’inspirer.