Le Franco-camerounais Yonis Njoh, né le 17 janvier 2004 d’un père camerounais et d’une mère française, est ce qu’on appelle « un pitchoun ». Celui qui a grandi et commencé le football à L’Union, dans la banlieue toulousaine, a vite attiré l’attention du club phare de la Ville rose. Parti au « Tèf » en U12 à la suite de tests réussis, Njoh a ensuite progressé de manière linéaire en intégrant le pôle espoir de Castelmaurou à 14 ans avant de migrer vers le centre de formation des Violets deux ans plus tard. L’aventure toulousaine va pourtant s’arrêter à l’issue de ce contrat de trois ans :
Toulouse voulait me prolonger d’un an, en contrat amateur, mais j’ai préféré tenter ma chance ailleurs. J’avais un peu l’impression d’avoir fait le tour et je voulais me confronter à un club de niveau National, par exemple, même en passant par la réserve au début.
A en croire Ouest-France, le plan semblait clair dans la tête du jeune homme et tout s’est passé comme prévu. Après s’être engagé à Orléans pour continuer à grandir avec l’équipe réserve, il tape dans l’œil de l’entraîneur de l’équipe professionnelle qui évolue en National, Xavier Colin, lors d’une opposition interne. « Il m’a proposé d’intégrer le groupe pro pour deux semaines et, finalement, je ne suis jamais retourné en réserve. »

Pur hasard
L’arrivée d’un certain Nicolas Usaï sur le banc orléanais au cœur de l’hiver ne va pas changer la donne. Le jeune attaquant va même effectuer ses premiers matchs de National. « C’est à ce moment-là, en février 2023, que j’ai eu mes premiers contacts avec Pau. Tout s’est décidé assez vite et je suis arrivé ici l’été dernier. »
À 21 ans, Yonis Njoh commence à accumuler les clubs. Formé à Toulouse, il a ensuite découvert le championnat de National avec l’US Orléans avant de rejoindre le Pau FC en Ligue 2. Remplaçant, voire réserviste, Njoh enchaînait les fins de matchs et n’arrivait plus à faire sa place. Parti à la recherche de temps de jeu, il a rejoint Viborg FF en prêt pour six mois. Au Danemark, il s’est rapidement imposé comme un joueur important pour son club. Moins de deux mois après son arrivée, satisfait de son intégration et de son niveau sur le terrain, Viborg a décidé de lever l’option d’achat de 134 000€ pour voir Yonis Njoh s’engager jusqu’en 2029.
Son grand frère Lilian Njoh, (22ans) défenseur au Mans Fc, ne tarit pas d’éloge sur son frangin :
J’aime bien ce qu’il fait, je trouve qu’il sait apporter offensivement, à l’image de son but (lors de la victoire du Pau FC 4-1 sur la pelouse du SC Bastia fin septembre). Il faut qu’il continue comme ça et qu’il soit par la suite capable de lâcher les chevaux. Honnêtement, je pense que c’est un garçon qui a un potentiel incroyable. Techniquement il est à l’aise, il fait preuve de précocité. À mon sens, il peut faire des matchs de très haut niveau.
Quand je le vois jouer sur le terrain, ça me fait plaisir ! Nous sommes très proches, je regarde tous ses matchs, toutes ses entrées et j’essaie de le conseiller au mieux pour l’aider à progresser. Par rapport au regard que je peux avoir en tant que footballeur professionnel, j’essaie de lui expliquer ce qu’il a fait de bien et de moins bien durant la rencontre, ce qu’il peut améliorer dans son jeu. Mais de lui-même, il n’hésite pas à me demander ce que j’ai pensé de son match. Depuis qu’on est petit, on fonctionne comme ça.