À l’aube de ses 38 ans, Sarah Hanffou a pris la décision courageuse de mettre fin à sa carrière sportive après un parcours illustre aux Jeux olympiques de Paris 2024. Malgré une défaite 4-0 (10-12, 5-11, 1-11, 12-14) face à la redoutable Taïwanaise I-Ching Cheng, Sarah Hanffou quitte le monde de la compétition la tête haute. Une fin d’un parcours riche pour cette Franco-Camerounaise qui a également disputé les Jeux de 2012 et 2021. Elle va désormais pouvoir se concentrer sur son métier d’avocate dans le sud de la France et sur son association Ping sans frontières.
Une dernière ovation de sa famille et de ses amis dans le public et Sarah Hanffou range définitivement sa raquette, après un revers face à la 12ème au classement mondial.
J’aurais voulu partager plus avec le public, donner plus, et aller plus loin dans la compétition, regrette la joueuse de tennis de table du Cameroun. Maintenant, c’est le sport. Elle a été clairement meilleure sur ce match-là. Il n’y a pas eu de débat. J’ai fait ce que je pouvais. Voilà, c’est la fin de ma carrière. Donc, beaucoup de choses sont en train de se passer dans ma tête. »
À l’heure du bilan, que reste-t-il à cette avocate à Toulon, licenciée en club à Quimper en Bretagne ?
Il me reste des gens, des gens et des souvenirs. Je suis extrêmement reconnaissante, répond l’athlète âgée de 38 ans. Je me rappelle l’entraîneur qui m’a formée au tout début, de toutes les personnes qui m’ont accompagnée durant cette aventure. Reconnaissante aussi pour ma famille et les proches. Je n’ai pas été là souvent. J’ai manqué beaucoup de moments. Bon, je ne vais pas pouvoir rattraper ça, mais je vais essayer d’être plus présente maintenant ».
«Redonner au ping-pong ce que le ping-pong m’a donné»
La Franco-Camerounaise n’abandonne toutefois pas complètement la petite balle blanche avec son association Ping sans frontières. L’heure est à la transmission. «
Je vais avoir beaucoup plus de temps maintenant, abonde l’intéressée. Et, dès le mois de septembre, on va en Afrique de l’Est lancer de nouveaux projets. J’ai une responsabilité envers les plus jeunes pour essayer de leur faciliter le chemin vers le haut niveau ou le chemin de vie, tout simplement, avec des projets sport, études, etc. Donc, j’ai envie de redonner au ping-pong ce que le ping-pong m’a donnée ».