A Paris, le triple champion d’Afrique était très attendu et il n’a pas déçu son monde même s’il visait, légitimement, la finale. Au Grand Palais, Cheick Cissé a d’abord porté son coach sur ses épaules, un énorme sourire sur le visage. Puis il a claudiqué, la jambe abîmée, pour aller chercher un drapeau ivoirien et faire le tour de cet immense stade éphémère de taekwondo, sous les hourras de la foule. Sacré retour au sommet…
Après son titre de Rio en 2026, Cheick Cissé revient sur un podium olympique, et arrache une médaille pour la Côte d’Ivoire, encore KO des échecs de ses sprinteuses en athlétisme et de la défaite de Ruth Gbabgi au taekwondo. Encore une fois Cheick Cissé s’est accroché à son idée d’être un modèle pour la jeunesse. Et il va continuer sa carrière. A 30 ans, il n’en a pas terminé avec les combats. Il faut dire Cheick Cissé a grandement contribué à populariser le taekwondo en Côte d’Ivoire qui compte 68 000 licenciés. Faisant ainsi de cette discipline, le deuxième sport le plus pratiqué en Côte d’ivoire, après le football.
« Cette médaille, c’est pour la jeunesse. Quand on fait confiance à la jeunesse ivoirienne, elle est capable de faire des grandes choses », a-t-il lâché au micro du site Olympics.com.
Je me suis fait un claquage (pendant le combat, ndlr). À chaque fois que je levais la jambe, le Mexicain levait le genou et j’étais déjà touché. Mais il ne fallait pas arrêter. C’était ça ou la défaite et la Côte d’Ivoire partait sans médaille. Il fallait faire un choix. J’ai fait ce choix de me sacrifier et je suis fier de représenter la Côte d’Ivoire et l’Afrique,
a-t-il poursuivi avant de conclure son propos par un conseil adressé à la jeunesse : « Persévérance. C’est ce que je dis à tous les jeunes. Il faut rêver, il faut travailler et il faut ajouter de la persévérance. Sans ça, on ne peut pas y arriver. J’ai persévéré et c’est pourquoi aujourd’hui, je suis fière de mon pays. »