Comme l’affirme la presse occidentale : le roi garde sa couronne. Déjà sacrée lors de l’édition précédente en 2019, l’Afrique du Sud a remporté sa deuxième d’affilée, samedi 28 octobre au Stade de France, face à la Nouvelle-Zélande (12-11).
De quoi rendre tout un peuple heureux. Il est fort probable que le président Sud-africain Cyril Ramaphosa, présent au stade France samedi, décrète la journée du lundi 30 octobre férié
Le journal Le Monde raconte l’euphorie qui a embrassé l’Afrique du Sud après la victoire des Springboks
Les supporteurs sud-africains réunis à Johannesburg ont souffert pendant une finale tendue contre les All Blacks, avant la libération de l’ultime coup de sifflet, qui a consacré.
Comme contre la France puis l’Angleterre, Eben Etzebeth et ses coéquipiers se sont imposés avec un seul point d’écart pour la troisième fois de suite.
De quoi permettre aux Springboks de devenir la sélection la plus titrée de l’histoire de la Coupe du monde avec désormais quatre trophées (1995, 2007, 2019 et donc 2023), soit un de plus que leurs adversaires du soir.
Pour faire plier les All Blacks, l’Afrique du Sud a utilisé les mêmes ingrédients qui lui ont permis d’arriver en finale : une densité physique exceptionnelle, une agressivité permanente sur le porteur en défense, et un jeu au pied sans faille qui lui a permis de petit à petit creuser l’écart face à des All Blacks incapables de faire parler leur vitesse si redoutée.
L’Afrique du Sud n’a pas empilé les essais en phase finale, ni créé un écart fleuve. Mais pas après pas, un point d’écart après l’autre, ils ont démontré leur maîtrise jusqu’au bout d’un éprouvant parcours.
Ils ont connu un parcours compliqué et prouvé qu’ils savaient gagner,
a admis le capitaine néo-zélandais, Sam Cane, dépité.
Comme quatre ans plus tôt, les Sprinboks ont conquis le titre en dépit d’une défaite lors de la phase de groupes (face à l’Irlande). C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens, et si l’orchestre mené par le demi de mêlée Faf De Klerk n’avait rien de mélodieux, il a respecté sa partition jusqu’au bout.
De la chance, il en fallait autant que du talent pour battre cette équipe néo-zélandaise, incroyable de courage, portée par les fantastiques Brodie Retallick, Richie Mo’unga et Beauden Barrett. L’arrière, élu meilleur joueur du monde en 2016 et 2017, a d’ailleurs inscrit le seul essai du match. Mais ça n’a pas suffi pour empêcher les Springboks d’écrire l’histoire.
Ils auront l’occasion d’accentuer leur mainmise sur le rugby mondial, dans quatre ans en Australie, lors d’une Coupe du monde désormais disputée à vingt-quatre. L’hémisphère Nord, qui n’a remporté qu’un seul Mondial, par l’Angleterre en 2003, est prévenu: il faudra être fort pour faire dérailler la machine sud-africaine.