Qualification historique de la République centrafricaine pour le prochain Championnat d’Afrique des nations CHAN 2025. Une qualification qui a néanmoins créé de grosses polémiques au Cameroun. Le match retour a été marqué par des moments décisifs. La République centrafricaine a obtenu un penalty controversé pour ouvrir le score, avant de doubler la mise en seconde période. Bien que les Lions locaux aient réduit l’écart grâce à un but de leur attaquant Angel Yondjo, leur remontée n’a pas suffi. Une action litigieuse en fin de match, où un but camerounais a été annulé pour hors-jeu, a exacerbé les frustrations.
De même, la prestation globale de l’arbitre lors de ce match retour a suscité de nombreuses critiques. Amine Barkallah, ancien arbitre international tunisien, a déclaré : « L’arbitre s’est permis le luxe d’accorder un penalty douteux à la République centrafricaine, tout en annulant un but régulier pour le Cameroun. Les Lions Indomptables ont été volés » a décrié le consultant de Foot Africa dans ses colonnes le 29 décembre dernier. L’arbitre tunisien rejoint les rangs de plusieurs Camerounais qui estiment que l’arbitre n’a pas été neutre.

Outre les décisions arbitrales, le manque de préparation de l’équipe a également été souligné. Depuis leur élimination au CHAN 2023 en Algérie, les Lions locaux n’avaient participé à aucun stage de préparation : « Le Cameroun est resté plus d’un an sans stage ni entraîneur pour préparer un match officiel », a déploré un analyste sportif camerounais dans un fora whathsap dédié au sport.
Selon lui, ce manque de compétitions a nui à la cohésion et à la performance des joueurs. De plus, l’absence d’un plan de suivi et de développement des talents locaux a laissé l’équipe sans véritable stratégie. Le championnat d’élite vient juste de reprendre, après six mois de trêve.
Un football local camerounais en difficulté
Le niveau du championnat camerounais pourrait également contribuer à cette contre-performance. Selon certains experts, les clubs locaux souffrent d’un manque de financement et d’infrastructures adaptées. Ces faiblesses rendent difficile la formation de joueurs capables de rivaliser sur la scène continentale. Contrairement à des nations comme le Maroc ou l’Algérie, où le football local est bien structuré, le Cameroun peine à établir des bases solides pour son développement.
La sélection des joueurs locaux, excluant ceux évoluant dans d’autres championnats africains, a aussi suscité des débats : « Pourquoi se priver volontairement des Camerounais qui jouent en Algérie, en Afrique du Sud, ou en Égypte ? », s’interroge un amoureux du football. Cette élimination met en évidence la nécessité d’une réforme en profondeur du football camerounais.