Autoritaire dès le premier round, le boxeur de 33 ans, invaincu en 22 combats (20 victoires avant la limite), s’est imposé par TKO au 8e round, le coin de son adversaire ayant jeté l’éponge. Champion d’Europe des super-moyens (-76,203 kg), Kévin Lele Sadjo (33 ans, 75,700 kg, 1,72 m, désormais 22 victoires, dont 20 avant la limite, 0 défaite) a battu son challenger officiel, l’Italien Giovanni De Carolis (39 ans, 75,500 kg, 1,84 m, 33 v., dont 16 avant la limite., 1 nul, 11 défaites.) par jet de l’éponge au 8e round, samedi 8 mars au Palais des Sports Marcel-Cerdan de Levallois (Hauts-de-Seine).
Selon l’Equipe, alors que De Carolis venait de poser un genou à terre, plus pour laisser passer l’orage que véritablement ébranlé, son entraîneur montait sur le ring, jetant la serviette. De Carolis le regardait d’un air de reproche, montrant qu’il ne comprenait pas son geste, mais le coach a eu mille fois raison. Certes, l’Italien aurait pu continuer, mais il prenait beaucoup de coups et, malgré sa vaillance, n’a jamais montré qu’il pouvait détrôner le Camerounais.

Dès le premier round, Sadjo, challenger mondial numéro 6 WBC, 7 IBF et 8 WBO, a avancé, a travaillé en puissance. Très expérimenté, l’Italien s’est montré mobile, s’accrochant en cas de besoin, n’hésitant pas à remiser. Au deuxième round, il avait déjà posé un genou à terre, mais il avait protesté lorsque l’arbitre suisse l’avait compté, estimant avoir été déséquilibré par une action confuse avec le camerounais.
Le promoteur de Sadjo, Yohan Zaoui aimerait l’opposer à Christian Mbilli, mieux classé mondialement et vivant à Montréal (Canada), mais il semble peu probable qu’il puisse réunir le budget pour un tel combat. Le Mexicain Canelo Alvarez détenant les quatre ceintures mondiales des super-moyens, il pourrait donc plutôt faire descendre Sadjo en poids moyens (-72,574 kg) afin d’y disputer une demi-finale mondiale ou le titre WBC.
Alors qu’il n’a commencé la boxe qu’à 24 ans, après s’avoir interrompu sa carrière de footballeur suite à une blessure, le natif du Cameroun (6 avril 1990) poursuit donc son ascension. Avant cet affrontement, il était challenger numéro 6 à la WBC, 7 à l’IBF et 8 à la WBO. Célébrant sa victoire, le champion camerounais qui est attendu au pays dans les prochains jours, n’a pas hésité à envoyer un message de réconfort à l’endroit de Cédric Doumbè et Francis Ngannou :
Nous avons vengé l’honneur du pays. J’espère qu’ils se remettront rapidement de cette défaite. J’ai confiance en eux. Je sais qu’ils se relèveront et reviendront beaucoup plus forts pour représenter le vert, le rouge et le jaune.