Après avoir annoncé son départ à la tête de la sélection nationale d’Algérie, Djamel Belmadi veut désormais prendre son temps. Il est revenu sur l’accord annoncé par le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, quelques heures après la défaite contre la Mauritanie (0-1).
Le président de l’instance faitière du football algérien évoquait un accord pour une rupture à l’amiable de son contrat avec le paiement de deux mois de salaire, à savoir 416 000 euros, pour libérer sa place, alors que son contrat court jusqu’à la prochaine Coupe du monde. Avec un gain potentiel de près de 6 millions d’euros jusqu’en juin 2026, Belmadi a effectivement intérêt à temporiser. Une situation confirmée et déplorée par la FAF dans un communiqué officiel !
La Fédération, consciente du poids de ses responsabilités et du devoir de sauvegarde des intérêts des équipes nationales et du football algérien, est intervenue, via son Président, Monsieur Walid Sadi, interpellant le sélectionneur national, Djamel Belmadi, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, au lendemain de l’amère élimination au premier tour, pour faire le point sur les circonstances de cet échec, où un accord mutuel de résiliation amiable a été convenu.
Les discussions entamées à Bouaké devaient aboutir, le lendemain au retour de la délégation à Alger, à la formalisation de l’accord de résiliation amiable par le sélectionneur et son staff. Dès le lendemain, les parties concernées avaient répondu à l’invitation du président de la FAF, en vue de la ratification de l’accord conclu la veille en Côte d’Ivoire.
Tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est, étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en deçà de ses attentes.
Quatre jours plus tard, la Fédération n’avait toujours rien reçu de l’intéressé, qui entre temps, avait quitté le territoire national laissant la Fédération sans réponse. (…) La Fédération a pris acte de cette posture regrettable et se réserve désormais le droit d’en tirer les conséquences légitimes. Elle agit en fonction de la protection des intérêts majeurs du football national.
Belmadi vise le Mondial 2026. Pourtant, l’ex-meneur de jeu tenait un discours bien différent avant sa prolongation en janvier 2023.
Je signerai prochainement un avenant qui me permet de prolonger mon contrat, même si j’ai toujours considéré que ma relation avec la sélection de mon pays est plutôt un contrat moral.
Expliquait-il face aux journalistes. Une prise de parole diamétralement opposée à sa volonté actuelle, celle de s’accrocher à son poste coûte que coûte, conscient que la marge de manœuvre de la fédération reste mince aussi bien sur le plan financier que sur les options pour le remplacer. Selon le journaliste Yacine Benlamnouar, l’homme de 47 ans n’a pas renoncé à son rêve, celui d’emmener la Khadra jusqu’en Coupe du monde 2026.
Avec deux victoires en deux matchs, les Fennecs ont bien débuté leur campagne de qualification et peuvent déjà faire le break contre la Guinée, en juin prochain. Un objectif que Belmadi n’a visiblement pas oublié.