Historique. Presque 2 minutes de moins que l’ancien record du monde : la marathonienne kényane Ruth Chepngetich (30 ans) a réussi un exploit hors norme, devenant ce dimanche à Chicago la première femme à parcourir les 42,195 km sous les 2h10, en l’occurrence 2h09’56.
Je suis très fière de moi. J’avais ce record du monde en tête, c’était mon rêve et, aujourd’hui, tout était parfait », a lâché en guise d’explication celle qui dit avoir « pu (s)e préparer de manière optimale pendant trois mois.
Selon un analyste :
Ruth Chepngetich est partie sur un rythme vraiment très rapide et n’a pas craqué, comme il y a deux ans, pour battre le record du monde du marathon en 2h09’56. Elle a malgré tout faibli un peu en fin de course. Si on compare les deux semis, en gros, ça fait 1h04’et 1h06′. Mais oui, ça reste des temps de passage très élevés, surtout quand on compare à des temps masculins. Si j’ai bien compté, elle finit 11e, hommes et femmes confondus, c’est énorme. Quand j’ai vu le passage aux 5 km (en 15’00), sur des bases de 2h06’30, on se dit qu’elle ne peut pas tenir ce rythme. Mais malgré tout, elle n’a pas explosé parce que souvent, quand on part vraiment trop vite dès les premiers kilomètres, on a le mur. Elle, non. Elle a faibli, mais elle n’a pas eu le mur.
De fait, selon le journal l’Union, Ruth Chepngetich n’a pas battu le temps suprême par hasard ou sur sa seule forme du moment. Elle l’a, au contraire, construit en prenant le risque de partir sur un rythme incroyablement élevé, qu’aucune femme avant elle n’avait jamais osé imprimer. Au 10e km déjà, ses concurrentes avaient déjà toutes disparu de son rétroviseur. Bien calée derrière ses meneurs d’allure, elle a franchi cette première marque sur les bases d’une course en 2 h 07’30. Elle a ensuite très légèrement ralenti l’allure mais avec une régularité maîtrisée et en restant toujours largement sous les temps de passage du record.