Dès les premiers jours, les affiches ont tenu leurs promesses : rythme soutenu, duels intenses, buts spectaculaires, la CAN 2025 a démarré pied au plancher. Ce lundi 7 juillet, le tournoi entre dans une nouvelle phase. C’est au tour du groupe C de faire son entrée. L’Afrique du Sud, tenante du titre, affronte le Ghana. Une affiche de haut vol entre deux nations expérimentées. Dans l’autre match, le Mali croise la Tanzanie. Deux sélections prêtes à bousculer l’ordre établi.
Ce groupe, le plus ouvert sur le papier, pourrait bien offrir des rebondissements inattendus. La pression est maximale. Une mauvaise entame, et c’est tout le parcours qui se complique. Tout commence le 5 juillet au Stade Olympique de Rabat. Devant un public venu en masse, le Maroc entre en lice face à la Zambie. Les Lionnes de l’Atlas, finalistes malheureuses en 2022, doivent affirmer leurs ambitions dès ce premier test. En face, les Copper Queens, en constante progression ces dernières années, ne viennent pas en touristes.
Sur la pelouse, le spectacle est total. Menées puis revenues dans la partie, les Marocaines arrachent le nul (2-2) grâce à leur capitaine emblématique Ghizlane Chebbak. Une entrée en matière mouvementée, mais porteuse d’espoir pour la suite. Le Maroc peut compter sur un collectif soudé et un soutien populaire sans faille.
Le lendemain, les projecteurs se tournent vers Mohammedia et Casablanca. Trois matchs, trois démonstrations. D’abord, le Sénégal fait sensation. Opposées à la RD Congo, les Lionnes de la Teranga frappent fort. Mama Diop et Nguenar Ndiaye signent chacune un doublé en première période. Une domination nette, un score sans appel (4-0) et une place de leader du groupe A confortablement acquise.
À Casablanca, les Super Falcons du Nigeria confirment leur rang. L’équipe la plus titrée du continent retrouve son efficacité dès la première journée. Asisat Oshoala ouvre le bal dès la 4ᵉ minute. Avant la mi-temps, Babajide double la mise. Puis Ihezuo scelle la victoire en fin de match. Résultat final : 3-0 contre la Tunisie. Le Nigeria revient à ses fondamentaux et marque son territoire.
Entre les deux géants africains, l’Algérie tire aussi son épingle du jeu. Face au Botswana, les Fennecs s’en remettent à Ghoutia Karchouni, buteuse dès la 10ᵉ minute. Un court succès (1-0), mais précieux dans la course à la qualification. Dans ce groupe B, chaque point comptera.
Une compétition plus disputée que jamais
Dans ce tournoi les écarts se resserrent. Le football féminin africain évolue, se structure, s’internationalise. Les équipes s’appuient désormais sur des joueuses professionnelles, parfois formées à l’étranger. Le niveau technique monte, la tactique prend de plus en plus de place, et les rencontres se jouent sur des détails. Si le Nigeria reste le mastodonte historique avec ses 11 titres, les prétendantes se multiplient. Le Sénégal affiche une ambition claire. Le Maroc veut réussir à domicile. La Zambie confirme sa progression. Même l’Algérie, discrète ces dernières années, revient avec plus d’organisation et de rigueur.
Par ailleurs, en accueillant la CAN féminine pour la deuxième fois, le Maroc confirme sa volonté de devenir une terre d’accueil du football africain. Les stades sont prêts, les supporters présents, l’organisation millimétrée. Cette édition est aussi un symbole : celui d’un continent qui croit en ses joueuses, investit dans la formation, les infrastructures et la visibilité du sport féminin.
Les jours à venir seront décisifs. Les positions dans chaque groupe commencent à se dessiner, mais rien n’est encore figé. Derrière les victoires éclatantes, les calculs ont déjà commencé. Il faudra tenir, marquer, éviter les pièges. La moindre erreur peut coûter la qualification. La CAN 2025 est bel et bien lancée. Et tout porte à croire que l’histoire ne fait que commencer.


