Après avoir signé son contrat avec la Fédération algérienne de football (FAF) ce lundi matin, Vladimir Petkovic a donné sa première conférence du stade olympique Nelson Mandela à Baraki. L’ancien sélectionneur de la Suisse, qui a parlé en italien pour bien se faire comprendre, est revenu sur son choix de rejoindre les Fennecs, lui qui a été contacté il y a trois semaines par la FAF. Ses propos sont relayés par La Gazette du Fennec.
Je viens de signer un contrat avec une sélection qui appartient à un grand pays de football. J’ai pris en mains une équipe qui est bien soudée sur le plan sportif. Je reste très positif à l’idée de parvenir à faire un grand travail avec la sélection algérienne et bien sûr à réaliser de grands résultats avec l’aide de mes collaborateurs.
Pourquoi j’ai dit oui
J’ai pris en main une équipe d’une grande nation, d’un grand pays de football. Pour sa réputation au niveau football mais aussi pour sa superficie (…) Comme dans tous les processus, on peut commencer par des succès comme par des échecs. L’essentiel à présent, c’est de fermer une porte déjà fermée depuis mon arrivée. Il est important de repartir à zéro, de faire en sorte que les joueurs fassent en sorte de donner le maximum pour un peuple qui attend beaucoup d’eux.
C’est un peuple qui a connu par le passé de francs succès. Par mon travail, j’essayerai d’être à la hauteur de ma mission (…) Quand je dis repartir de zéro, c’est de façon positive. L’équipe nationale a réalisé de grandes performances durant les dernières années. Il faut continuer sur cette lancée. Je vais voir les joueurs dont je dispose pour décider de la manière de jouer.
Mais il a suivi de près les Fennecs. «Certes j’ai suivi la CAN, mais il y a une différence de voir l’équipe de loin et maintenant de près. J’aurai une idée bien précise, même si j’ai ma propre idée sur les différents joueurs.»
De nouveaux visages vont arriver
Habitué à travailler avec des sélections, puisqu’il a dirigé la sélection Suisse, Petkovic n’a pas peur de prendre en main les Verts.
J’ai l’habitude de travailler dans la pression. Travailler sans pression dans le football n’est pas positif, celle-ci est tout à fait normale. La pression de l’Algérie me rappelle celle de la Lazio. C’est un défi à relever. J’avais certaines informations pour accepter ce défi pour pouvoir affronter le football africain et international. Désormais, le football est un jeu international. Je dois faire un effort aussi pour m’adapter à cette nouvelle donne ». Il en a dit plus sur ses objectifs ensuite.
Mon premier objectif consiste à s’améliorer à chaque match et y aller pas à pas. Pour moi le prochain match est plus important que le précédent. En tant que sélectionneur, il est important de viser plus loin. Pour l’instant, il est important de connaître chacun des joueurs. On va fixer des objectifs à court terme. Pour l’instant, il est très important d’évoluer les joueurs sur le terrain pour avoir une idée sur mon groupe.» À ce sujet, il a confié : «nous avons déjà élaboré une première liste qui comporte 45 joueurs. J’ai déjà une certaine connaissance du football algérien.
Le cas Yacine Adli
Il n’est pas question de faire de différence entre ceux qui jouent ici ou en Europe, l’important est de constituer un groupe de 23 qui se donne à fond sur le terrain (…) Je ne veux pas donner de noms. On va déjà partir avec les joueurs qui constituaient le noyau de l’équipe nationale. Il y aura aussi des joueurs qui rejoindront la liste pour la première fois. La liste reste ouverte et large. Nous allons évoquer la possibilité d’y ajouter de nouveaux noms. Nous ne nous limiterons pas qu’aux 23 joueurs (…) Pour l’instant, aucun joueur n’est exclu du projet.
Questionné au sujet de Yacine Adli (AC Milan), qu’il a connu à Bordeaux, le sélectionneur, qui attend que ses hommes soient au top physiquement, a précisé :
Il est un joueur très intéressant, on verra ce que ça donnera dans le futur. Pour réussir un mariage, il faut deux parties intéressantes.
Petkovic, qui a déjà deux noms en tête pour son staff, est aussi en quête d’un adjoint algérien, comme il l’a confié. Il va d’ailleurs rencontrer un candidat ce lundi. Le nouvel homme fort des Verts a aussi précisé qu’il n’avait pas encore échangé avec son compatriote Vahid Halilhodzic, mais qu’il le ferait très rapidement. Ce qui est sûr, c’est qu’il veut aller de l’avant avec les Algériens.
Il n’est pas très intéressant de se focaliser sur ce qui a été fait par le passé, l’important, c’est de se concentrer sur le présent et le futur. Il faut voir ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné pour y remédier. En tout cas, le travail qui a été fait avec cette équipe est bon. Mon but maintenant est d’apporter ma touche personnelle pour améliorer cette équipe. On doit apporter de la joie à 43 millions d’Algériens. Un objectif louable pour Petkovic, qui a du pain sur la planche.